Biodiversité: Ce bien sans lequel, il n’y a de vie sur terre

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Publié le lundi 23 mai 2016 | Le Débat

Le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre ce lundi 23 mai, la journée de la biodiversité. Dans le cadre cette journée, l’association « Amaguiré » pour le développement durable, a organisé le dimanche 22 mai, une conférence débat à la maison des jeunes de Bamako. Animée par le colonel Major Abdoulaye Biné Guindo, président de l’association, la conférence avait pour thème : la biodiversité, socle du développement durable. On notait la présence de Pollot Christophe de l’ONG « Synergie Environnement » et de plusieurs acteurs du monde de l’environnement.
Dans sa présentation, le conférencier a définit la biodiversité comme l’ensemble des espèces vivantes présentes sur la terre (plantes, animaux, microorganismes etc.) Quant au développement durable, ce concept consiste à exploiter les ressources naturelles tout en ayant le souci de la préservation des besoins des générations futures. C'est-à-dire que lorsque vous coupez un arbre, vous devez en planter deux.
Le conférencier affirme malheureusement qu’au Mali, nous n’avons pas le souci de la préservation des générations futures. En effet, en faisant l’état des lieux de la biodiversité au Mali, il est ressorti qu’on observe dans le silence total la dégradation de l’environnement. Cette dégradation est provoquées par l’homme à travers les coupes anarchiques de bois, l’agriculture intensive avec l’utilisation d’engrais chimiques, les feux de brousse, l’incivisme malgré la prescription de la protection de l’environnement du saint Coran etc.
Aux dires du Colonel Major Guindo, chaque année, le Mali perd 7 millions d’hectares de forêts et l’exploitation illicite du bois représente un manque à gagner de 75 à 100 milliards par ans. L’exploitation des produits de la biodiversité (animaux, fruits, peaux, cuirs) génèrent chaque année des milliers de FCFA. Toujours, selon le conférencier, au Mali, il n’existe que 9,045 millions d’ha protégés soit 7,23% du territoire.
Le parc de Bamako est le seul parc biologique sur tout le territoire du Mali. « Si, la biodiversité permet de gagner au tant d’argent, il est alors impérieux de la protéger et la préserver » a ajouté l’orateur. Les débats ouverts ont permis aux participants de comprendre que sans plante, il n’y a pas de vie sur terre. Le fonctionnement de la planète et notre survie dépendent des plantes. Cette préservation ne doit pas être seulement l’affaire des gouvernants, chaque individu à un rôle à jouer.

AG