Le préfet demande la libération des bambaras emprisonnés après l’attaque contre les peulhs
Les actes de représailles se succèdent à MALAIMANA, cercle de TENENKOU, entre bambaras et peulhs.
Les peulhs de la localité sont assimilés à des terroristes par les populations bambaras et certaines autorités administratives. Une situation qui a amené les bambaras à massacrer des dizaines de peulhs après le meurtre d’un conseiller communal par des hommes armés décrits comme faisant partie de la horde djihadiste de KOUFA. En réaction, les forces armées avaient arrêté 37 suspects avant de les conduire à Sévaré où 25 d’entre eux ont été relaxés.
Depuis, les velléités de vengeance couvaient entre les deux voisins rivaux jusqu’à hier où les peulhs ont enlevé un jeune bambara et tué un autre. Nos sources fiables nous indiquent que l’existence d’une base des peulhs où existeraient 60 motos est annoncée. Au moment où nous mettions sous presse cette information, aucune source militaire n’était disposée à confirmer ou à infirmer. Néanmoins, les patrouilles étaient visibles dans les endroits pressentis.
Cependant, on nous assure que le préfet, choqué par cette vengeance des peulhs, demande la libération de tous les bambaras détenus à Sévaré, depuis le massacre contre les peulhs.
Les plus hautes autorités du pays doivent prendre ce problème à bras-le-corps pour éviter tout embrasement et pour que l’anarchie ne s’installe.
ABDOUL NIANG