Dépollution du fleuve Niger : Le ministre Kone vérifie la progression des travaux

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Publié le lundi 23 mai 2016 | L’Essor

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné, a effectué, jeudi, une visite sur le fleuve Niger à Bamako. C’était pour mesurer l’état d’avancement des travaux qu’y mène l’Agence du bassin du fleuve Niger qui a entrepris de débarrasser le fleuve des tas d’ordures et des plantes aquatiques représentant un danger pour le fleuve. L’opération de l’ABFN est une expérimentation en prélude au Projet pilote de faucardage et de nettoyage dont le budget s’élève à 4 milliards de Fcfa . «Nous avons inscrit cette activité au budget national pour une période de 3 ans, puisqu’il s’agit du début. Il faut signaler qu’il est difficile de mobiliser toute de suite le maximum de ressources.
A ce stade, nous sommes à un niveau expérimental, c’est pour montrer que l’activité est possible, il faut traiter les ordures qui longent les berges du fleuve Niger il faut lutter contre la jacinthe», a expliqué le directeur général de l’Agence du bassin du fleuve Niger, Abdourahamane Oumarou Touré.
La jacinthe est une plante aquatique flottante qui se développe à la surface de l’eau ou dans la boue des cours d’eau. Selon Opéry Berthé, le chef du département étude et surveillance des milieux, « sa présence sur le fleuve Niger cause de graves conséquences écologiques, car elle réduit la présence de l’oxygène et de la lumière sous l’eau. Les jacinthes sont des plantes spécialistes en aspiration d’oxygène, elles gênent l’eau dans son écoulement en couvrant toute sa surface. L’état d’asphyxie créé par les jacinthes porte atteinte à l’écosystème aquatique ».

La jacinthe représente donc un réel danger pour le fleuve Niger. « S’attaquer au mal à la source » est le seul moyen d’en finir avec la plante car la source de la prolifération de la jacinthe est bien connue des spécialistes. « Les jacinthes se développent dans les embouchures des grands collecteurs. Dès qu’il y a un mouvement d’eau, les plantes sont déversées dans l’eau du fleuve. Nous avons essayé de nous attaquer à ce problème à une période propice, c’est-à-dire avant la floraison. Car plus la jacinthe fleurit, plus elle se multiplie facilement. Nous allons essayer de traiter le maximum de jacinthe », a indiqué Abdourahamane Oumarou Touré.

L’ABFN a aussi entrepris de débarrasser la berge du fleuve de dépôts d’ordures vieux de 10 ans. Mêlés aux eaux usées déversées par les embouchures des grands collecteurs, ces dépôts d’ordures constituent de surcroit un terrain favorable à la multiplication des jacinthes.
Le fleuve Niger souffre de beaucoup de maux au nombre desquels figurent l’orpaillage dans le fleuve impliquant l’utilisation de cyanure, l’exploitation du sable des berges, le déversement d’ordures et la prolifération de plantes aquatiques dangereuses pour lui.
K. DIAKITE
Source: Essor