ALGER - La confiance placée en l'Algérie, par toutes les parties maliennes, signataires de l'accord de paix et de la réconciliation au Mali, encourage à fournir plus d'efforts pour accélérer la cadence de la mise en ouvre de cet accord, a indiqué mardi à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
"Nous exerçons toujours une diplomatie apaisée et constructive. La confiance placée en l'Algérie, par toutes les parties maliennes, encourage à fournir plus d'efforts pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de l'accord", a déclaré M. Lamamra à la presse, en marge de l'audience qu'il a accordée à une délégation de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).
Ces rencontres de consultations, dira-t-il, seront suivies par d'autres, avec notamment la Plateforme pour qu'elle fasse part de ses points de vue, ainsi qu'avec le gouvernement malien.
"Nous allons vers une réunion du Comité international de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l'Algérie, pour voir comment accélérer la cadence de la mise en œuvre de l'accord et ainsi vaincre quelques difficultés qui empêchent d'atteindre des objectifs nécessaires, concernant la paix et la sécurité ou les volets institutionnel et administratif", a-t-il souligné.
Il a ajouté qu'il y avait également ce qui touchait directement les conditions de vie des citoyens au Nord du Mali et en dehors du pays, précisant que les déplacés et les réfugiés nécessitent un intérêt particulier des parties maliennes et de la communauté internationale.
"Nous sommes tous tenus de la mise en œuvre de l'accord, en associant nos efforts et c'est dans notre intérêt de trouver la voie pour aller de l'avant", a soutenu M. Lamamra.
Pour lui, à l'approche du premier anniversaire de la signature de l'accord, "nous sommes obligés de nous rencontrer avec les frères (maliens) au plus haut niveau, pour prendre en considération leurs points de vue et leur approche future pour la mise en œuvre de l'accord".
Il a rappelé, dans ce sillage, que cette confiance a été mise en avant dès le départ, à commencer par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta qui avait demandé, en janvier 2014, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne.
"Tous les frères (maliens) présents ou même ceux qui étaient absents des négociations, ont apporté leur contribution, avec un esprit constructif pour parvenir à l'accord de paix, qui représente un acquis pour tous, notamment le continent africain et la communauté internationale", a-t-il souligné.
L'accord de paix et de réconciliation au Mali qui avait été signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes, à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d'une médiation internationale, dont l'Algérie avait été le chef de file.