Embargué Yattassaye, vous ne le connaissez pas, mais il est connu des services des Eaux et Forêts du Mali. Pour ainsi dire, il serait un exploitant forestier. Mais quel exploitant forestier ?
Dans ce domaine, il ne réjouit pourtant pas d’une bonne réputation. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être présumé coupable de falsification et d’imitation de signature. Celle du Directeur national des Eaux et Forêts.
Mal lui en a pris, puisque la Direction nationale des Eaux et Forêts vient de porter plainte contre lui devant le Tribunal de la Commune III. Cet individu, mal fameux, est aussi celui qui a incité naguère les charbonniers et autres exploitants forestiers à une grève avortée.
Embargué Yattassaye est appelé dans son milieu «le destructeur de la forêt». En effet, pour un permis de coupe qui l’autorise à abattre 400 pieds d’arbre, Embargué Yattassaye s’est arrogé le droit d’en couper 5000. Illégal, non ?
Il y a pire. Et depuis peu, il s’est assigné une nouvelle mission : saboter toutes les bonnes actions que le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable est en train de mener afin d’assainir le secteur. Il n’y parviendra pas, à en croire des sources fiables, d’autant que le département de tutelle met tout en œuvre pour le mettre hors d’état de nuire.
Et dire que cet «embarqué», pardon Embargué, n’est autre qu’une petite main d’un groupe de Chinois dont il défend les intérêts au Mali, au détriment de sa propre patrie. Quel patriotisme !
Au demeurant, Embargué Yattassaye devrait commencer à méditer sur son sort, lui qui, aux dires de spécialistes de droit, encourt une peine minimum de 6 mois à un an de prison, de 5 ans au plus, sans compter une éventuelle amende, pour faux et usage de faux en écriture. Sur qui peut-il compter pour défier les lois de la République ?
Sinaly KEÏTA
Source: Le Reporter