Le chef de la diplomatie algérienne a reçu, hier, une délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad.
La médiation algérienne dans le conflit intermalien a permis, après une série de rounds de négociations, à aboutir à la signature de l'Accord d'Alger. Suivant l'évolution de la situation, l'Algérie ne ménage aucun effort pour inscrire dans la durée la paix revenue. C'est dans ce cadre qu'une délégation de l'Azawad a été reçue, hier à Alger, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «Nous exerçons toujours une diplomatie apaisée et constructive. La confiance placée en l'Algérie par toutes les parties maliennes encourage à fournir plus d'efforts pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de l'accord», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, en marge de l'audience qu'il a accordée à une délégation de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ces rencontres de consultations, dira-t-il, seront suivies par d'autres, avec notamment la plateforme pour qu'elle fasse part de ses points de vue, ainsi qu'avec le gouvernement malien. «Nous allons vers une réunion du Comité international de suivi de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l'Algérie, pour voir comment accélérer la cadence de la mise en œuvre de l'accord…», indique Lamamra. Et de poursuivre : «Nous sommes tous tenus de la mise en œuvre de l'accord, en associant nos efforts et c'est dans notre intérêt de trouver la voie pour aller de l'avant», a soutenu M. Lamamra. Pour lui, à l'approche du premier anniversaire de la signature de l'accord, «nous sommes obligés de nous rencontrer avec les frères (maliens) au plus haut niveau, pour prendre en considération leurs points de vue et leur approche future pour la mise en œuvre de l'accord». «Tous les frères (maliens) présents, ou même ceux qui étaient absents des négociations, ont apporté leur contribution avec un esprit constructif pour parvenir à l'accord de paix qui représente un acquis pour tous, notamment le continent africain et la communauté internationale», a-t-il souligné. L'accord de paix et de réconciliation au Mali qui avait été signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d'une médiation internationale, dont l'Algérie avait été le chef de file.
A. Ighil