Une commission d’enquêtes parlementaires avait été mise en place afin de situer les responsabilités dans les évènements intervenus, en mai 2014, à Kidal. Cette commission, présidée par l’honorable Niamé Keïta, officier de police à la retraite et député de Nara, vient de rendre ses conclusions. Pour la commission d’enquêtes, la responsabilité de Moussa Mara, ancien premier ministre ; Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre de la défense ; et Mahamane Touré, chef d’état-major général des armées, est engagée dans ces évènements qui ont abouti à un fiasco militaire. Aussi, la commission parlementaire a demandé que les trois personnes citées soient traduites en justice pour rendre des comptes. Cependant, du côté de Mara, l’on estime qu’il s’agit là d’une cabale montée contre l’ancien premier ministre. Ainsi, les partisans de Mara pointent du doigt le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui, selon eux, était au courant de tout, du début à la fin.
Quelle suite sera-t-elle donnée aux conclusions de la commission d’enquêtes ? Les trois présumés auteurs du fiasco de Kidal seront-ils traduits en justice ? En attendant, cette affaire risque de marquer un divorce entre Moussa Mara et la majorité présidentielle, notamment le parti présidentiel (Rpm) qui est soupçonné d’être à la base d’une opération de liquidation politique de l’ancien premier ministre.