Le chef de file de l’opposition et président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé était face à la presse, ce mardi 24 mai à la maison de la presse. Ce point de presse avait pour but d’éclairer la lanterne des hommes de média et par ricochet le peuple malien sur la prétendue affaire des 27 milliards de FCFA. Soumaïla Cissé, décontracté, a pris la parole devant les journalistes avant la projection d’un film documentaire montrant noir sur blanc la réalisation totale du projet en question, et donnant les coordonnées GPS des puits.
Le maitre de cérémonie, Me Demba Traoré n’est pas passé par quatre chemins pour dire que s’opposer au Mali est considéré comme un crime de lèse-majesté. En organisant cette conférence de presse, l’honorable député Soumaïla Cissé, a tenu à répondre à deux préoccupations. Le premier, pour lui, est l’obligation de rendre compte, qui est un exercice démocratique qui s’impose à tout homme politique acceptant la transparence. Le deuxième est de donner des éclaircissements sur les propos diffamatoires dont il fut l’objet dans le journal sénégalais « l’Observateur ».
« Je suis un homme politique, je n’ai pas peur d’être attaqué, mais je refuse d’être accusé à tord » s’insurge-t-il. A ses dires, les informations publiées chez nos confrères sénégalais sont fausses et calomnieuses. Soumaïla Cissé a apporté un démenti catégorique à ces informations, qui, selon lui, n’ont qu’un but politique. A l’en croire, ces informations portent largement atteinte à son honneur et à sa dignité et par ricochet entachent l’honneur du peuple malien. Du haut de sa tribune, il a réglé ses comptes avec le Rassemblement pour le Mali, RPM. C’est ainsi qu’il tira à boulet rouge sur le Dr Bocari Tréta, secrétaire général du RPM. « Fidèle au devoir d’informer et de transparence, je vous ai confié ce matin pour vous redire la vérité » a conclu l’honorable Cissé.
Dans un film bien documenté, l’honorable Soumaïla Cissé a montré aux journalistes, les images, donc des preuves de l’exécution de ce programme d’hydraulique villageoise pour la réalisation de 3 mille forages dans les différents pays de l’UEMOA. Pour la réalisation de ce projet, le maitre d’ouvrage était la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africain, UEMOA, et les différents pays bénéficiaires maitres d’ouvrage délégués. Il est apparu dans ce film que tous les puits ont été réalisés sans aucune malversation. Les conclusions du rapport d’audite fait état d’un taux d’exécution physique de 100%. Les mêmes conclusions font état de l’existence des coordonnées GPS des tous les puits réalisés, y compris ceux réalisés au Sénégal. Sur la gestion des fonds, l’honorable Cissé dira que la commission de l’UEMOA n’est pas signataire. L’argent est directement versé aux pays en question, sous la garantie de leurs ministères des finances. Mieux les fonds des forages sont versés dans un compte exclusif dont l’Agetip au Mali ou ses équivalents dans d’autres pays, reste le seul signataire. C’est l’Agetip qui organise les appels d’offres et paye les entreprises.
Concernant le journal « l’Observateur », le chef de fil de l’opposition dira que le quotidien sénégalais a publié intégralement de son droit de réponse, sans le démentir. « La rédaction nous a dit qu’elle a quelque chose à nous dire. Qu’elle va nous dire d’où est venue cette affaire, ce qu’il y’a en dessous, et nous a dit qu’elle est venue du Mali. », Raconte le président de l’URD. « Nous avons dit que nous voulons que la vérité se manifeste pour les Maliens » a-t-il répondu au journal. C’est pour cette raison, explique l’honorable Cissé, qu’ils n’ont pas attaqué le journal à la justice pour diffamation. Pour montrer sa désapprobation, l’honorable Cissé a écrit une lettre aux chefs d’Etat des huit pays membres de l’UEMOA. Il a également envoyé une lettre à l’AFD (Agence française de développement), au ministère français des Affaires étrangères et à la présidence française. Le chef de fil de l’opposition a terminé son point de presse en invitant la majorité à venir courageusement s’expliquer aux Maliens sur les scandales qui touchent le régime.
Abdrahamane Sissoko