Le monde entier est au chevet du Mali pour le sauver de l’abominable stratégie en cours pour sa division. C’est en ce moment que nos politiques se rouent de coups à des fins politiciennes. Chacun se positionne. Ceux qui sont au cœur des affaires veulent renforcer leurs assises, les adversaires cherchent à tout divulguer, même les informations les plus sensibles, dans l’unique sens de succéder, le plus vite possible peu importe la voie, à ceux qui gouvernent.
C’est ce à quoi ressemble aujourd’hui l’arène politique au Mali, après 25 ans de démocratie ; une démocratie, arrachée d’une lutte ardue contre la dictature, que ces va-t-en-guerre ne cessent de glorifier.
Des injures, des dossiers, des prises de position contre nos frères étrangers venus à notre secours, etc. Tous les maux d’humiliation de la nation tout entière sont d’actualité dans ce pays. Chacun des protagonistes estimant détenir la vérité, ne veut lâcher le bout de la corde, au nom du Mali. Ils continuent, continuent à enfoncer le clou uniquement pour ces postes de présidents (République, Assemblée nationale etc.), de ministres, de directeurs, d’ambassadeurs, etc.
En ce moment précis, le Nord du Mali, précisément Kidal reste une équation insoluble. L’accord de paix a du mal à s’appliquer.
La priorité, dans des circonstances pareilles, c’est bien l’union dans la diversité pour renforcer la stabilité au Sud et reconquérir le Nord.
Nos politiques sont-ils capables de le faire ? Faire des concessions pour le Mali, et cela y va de l’intérêt de tous les Maliens. Mais la maladie de gouverner un jour ou bien montrer que ‘’je suis le seul maître du bateau’’, les a tous rendus aveugles. Et enfin ils se sont inscrits dans la dynamique de : « mon intérêt ou rien ». Seulement, nous oublions que si la case se consume, nous serons tous sans abris.
Boubacar Yalkoué