Évoquer les rébellions touarègues sans être influencé par le mythe de l'homme bleu, c'est possible ?
C’est en tout cas ce que tente l’essayiste française Clotilde Barbet en revenant sur plus de cinquante ans de guerre fratricide au Mali « entre idées reçues et réalités ». L’auteure, qui parle le bambara et connaît bien le sud du pays, part d’un constat simple : les Touaregs sont certes « majoritaires à Kidal, mais inégalement répartis dans le nord et complètement désunis ».
Aides publiques, projets de développement, accords de paix… Tout est passé au crible, et le jugement est sévère : « Les indépendantistes disent souvent que Bamako n’a rien fait pour développer le Nord, or c’est faux. Tous les efforts ont été sabordés par une poignée d’irréductibles qui n’avaient justement pas intérêt à ce que cette région se développe. »
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