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Soumaila Cissé sur le prétendu détournement de 27 Milliards: «Le journal l’Observateur demande à me rencontrer et affirme que la cabale vient du Mali»
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  Le Prétoire
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 24 mai 2016 Soumaila Cissé a organisé une Conférence de presse sur l’affaire des 27 milliards de L’UEMOA a la maison de la presse




Accusé par notre confrère sénégalais « L’Observateur», d’avoir tenté de transférer 27 milliards F CFA de la Bceao vers son compte Ecobank, Soumaïla Cissé, après son droit de réponse adressé audit journal, s’est entretenu avec la presse ce 24 mai 2016. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse où il a balayé d’un revers de main, les allégations portées à son encontre.
A l’entame du mois de mai passé, une seule affaire défrayait la chronique nationale: le blocage par la France d’un transfèrement de 27 milliards tenté par Soumaïla Cissé de la Bceao vers son compte Ecobank, selon le journal sénégalais, L’Observateur. Tombé comme un couperet, cette nouvelle a suscité des réactions de part et d’autre de la sphère politique malienne. Après le communiqué de l’URD dénonçant les propos diffamatoires de l’auteur contre son président et non moins chef de file de l’opposition malienne, le RPM (parti au pouvoir), a diffusé un communiqué exigeant des explications à l’accusé. Sans tarder, depuis Johannesburg où il était en mission, Soumaïla a adressé un droit de réponse à L’Observateur. Dans ledit document, il a confondu l’auteur de l’article en affirmant qu’il n’a jamais eu de compte à Ecobank. Avant de mettre au défi le journal de lui reverser gracieusement la totalité de ladite somme si celui-ci prouvait son existence dans n’importe laquelle des banques de la planète.
En plus, il instruira les confrères sénégalais du fait que les procédures de l’Union monétaire n’autorisent aucunement un citoyen à donner des ordres de virement à la BCEAO.
Après avoir été édifié à cette matière, L’Observateur cache mal son regret au regard du préjudice qu’il a causé à Cissé. Conscient de sa faute donc, souligne le conférencier, l’auteur de l’article a publié le droit de réponse sans faire de valse contrairement à l’accoutumé, quand ils tiennent une affaire solide à défendre. Cela s’explique par le fait qu’ils n’ont pas d’éléments fiables à ce sujet. Mieux, affirme Soumaïla Cissé «ils ont demandé au chargé de communication de l’URD, Me Demba, à me rencontrer à ce sujet et ont affirmé que cette cabale vient du Mali. J’ai décidé de rencontrer la presse malienne avant de les rencontrer. Après cela, nous analyserons si nous devons laisser l’affaire à ce niveau ou la poursuivre».
Visiblement amer contre cette diffamation, Soumaïla Cissé indiquera : «Je suis un homme politique et je n’ai pas peur d’être attaqué. Mais je refuse d’être accusé à tort». A l’en croire, le journal en question a publié des informations fausses et calomnieuses selon lesquelles le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, aurait assisté impuissant au blocage de son argent, estimé à 27 milliards de FCFA. Il est également fait cas de forages inexistants voire fictifs. « Ces affirmations gratuites parlant de forages fictifs, mettent en cause ma gestion ainsi que celle de l’équipe qui, avec moi pendant près de huit ans, a obtenu des résultats remarquables qui font la fierté de notre Union. Notre engagement, notre disponibilité et notre probité envers l’Uemoa, ne méritent pas d’être traînés dans la boue. Pour ma part, ces allégations sont fausses et sans fondement et n’ont, comme origine, qu’une manipulation politique et politicienne. Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité. Elles portent également préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne», s’indignera le chef de file de l’opposition. Outre le journal qu’il accuse de diffamation, M. Cissé regrette le comportement du RPM dans ce dossier. Car, justifie-t-il, au lieu de se servir de tous les moyens et tout le pouvoir en sa possession pour étayer la véracité de ces affirmations, ce parti « a subitement découvert les vertus de l’interpellation politique après plus de trente mois de sommeil profond, mieux encore, de complicité active devant les scandales à répétition d’un régime issu de ses rangs ».
Après cette allocution, une projection-vidéo montrant les pays de l’Uemoa réceptionner les forages est venue renforcer la véracité de ses propos. On y voit le ministre malien de l’énergie et de l’eau, Mamadou Frankaly Keïta, se réjouir de la concrétisation des forages dans notre pays qui a même bénéficié de 100 forages supplémentaires. Après quoi il nous a été donné de suivre les témoignages de joie des bénéficiaires locaux.
En réponse à la question relative à une plainte contre le journal L’Observateur, il indiquera qu’en la matière, la raison doit avoir le dessus sur le cœur. C’est pourquoi, il a adressé un droit de réponse à cet organe qui, sans murmurer, l’a publié. C’est au cas où le journal aurait refusé de publier le droit de réponse, commente-t-il, qu’on pourrait immédiatement engager une procédure judiciaire. Mais dans ce cas précis, le journal incriminé de diffamation n’a pas refusé de publier le droit de réponse, il n’a pas fait de réaction en dessous du droit de réponse. Quand un journal fait cela, soutient le conférencier, c’est qu’il reconnait sa faute. Pour lui, ce journal regrette aujourd’hui son acte et chercherait même à le rencontrer.
Pour ceux qui en doutent encore, il rassure : «Les données GPS sont disponibles pour tous les journalistes afin de vérifier la réalisation des forages. Celui qui veut vérifier tous les forages peut venir. Nous allons l’accompagner. Et peut être d’ici la fin de l’année, il pourra tout voir. En plus, j’ai adressé une correspondance à tous les présidents des pays membres de l’Uemoa, y compris le nôtre, de vérifier s’il y a un forage non réalisé. A ce jour, personne n’a signalé un forage non réalisé», a affirmé le chef de file de l’opposition malienne.
Oumar KONATE
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