Pour la commémoration de son 5ème anniversaire, le parti de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas-Faso Hèrè), a organisé une conférence débat sur le thème : «Le Mali de 1960 à nos jours : Bilan, défis et perspectives». C’était le mercredi 25 mai 2016 à la Maison des Ainés de Bamako.
Le parti Cnas-Faso Hèrè a célébré hier son 5ème anniversaire qui, du reste, coïncide avec la célébration de la fête de l’Afrique. A cette occasion, une conférence-débat s’est tenue dans la matinée à la Maison des Ainés sous la présidence de Zoumana Sacko, Président d’honneur du parti. Le thème de cette conférence : «Le Mali de 1960 à nos jours : Bilan, défis et perspectives», a été largement développé par deux éminents conférenciers. En l’occurrence le Pr Issa N’Diagne, Enseignant chercheur et Harouna Niang, ancien PDG de Pmu-Mali.
Le Secrétaire général de la Cnas-Faso Hèrè, Zoumana Tangara, a d’abord campé le décor en rappelant que le parti du peuple est fortement attaché aux valeurs du 22 septembre 1960 et aux idéaux du 26 mars 1991. Selon lui, la Cnas-Faso Hèrè et le regroupement politique Adps sont et demeurent résolument déterminés à : s’opposer à toute prise de pouvoir par les armes ou par le tripatouillage de la constitution ; veiller au respect de la soumission de l’autorité militaire à l’autorité civile; faire respecter le caractère laïc de la république du Mali ; lutter contre la corruption ; promouvoir la récompense du mérite et enfin s’opposer à toute forme d’injustice sociale. De son point de vue, le Mali d’aujourd’hui traverse une crise sans précédent. Ainsi, Zoumana Tangara pense qu’il urge que toutes les forces démocratiques et progressistes se retrouvent et agissent ensemble pour sortir définitivement le Mali de cette crise et le placer sur l’orbite des pays émergeants.
Le premier intervenant, après un survol des différentes écoles idéologiques relativement au concept de la démocratie, a fait un long développement sur la conduite du processus dans notre pays. Le professeur de philosophie, Issa N’Diagne, a mis l’accent sur un certain nombre de faiblesses et les crises de notre système démocratique. L’un des points à revoir d’après lui, est la crise scolaire, car de son point de vue, il n’y a plus d’école au Mali. Selon lui, malgré que les étrangers viennent encore étudier au Mali, il faut une école de qualité afin que les jeunes puissent avoir les bagages intellectuels requis pour bien diriger ce pays les années à venir.
Quant au second conférencier, Harouna Niang, il a procédé à une analyse évolutive sur le comportement des différents régimes successifs et celui de la société civile.
D’autres insuffisances évoquées à cette rencontre par les participants, sont relatives au non respect de la Charte des partis politiques et la politisation de l’administration.
Pour terminer, le Président d’honneur du parti, Zoumana Sacko, dira que la démocratie n’a pas répondu aux attentes des maliens dans bien de domaines.
A noter que la rencontre a été l’occasion pour les militants et sympathisants du parti de faire des témoignages afin de rappeler les actes posés par le Président d’honneur du parti, Zoumana Sacko, pour le bonheur du Mali.
Ibrahim M.GUEYE