Alors que les groupes terroristes multiplient leurs attaques contre les forces internationales et l’armée malienne, la force Bakhane poursuit ses opérations sur le terrain pour réduire leur capacité d’action. Depuis le début du mois les forces françaises mènent des opérations à 200 kilomètres de Kidal.
Depuis le 5 mai 2016, la force Barkhane mène une opération de contrôle dans la localité d’Abéïbara. L’objectif est de renforcer la sécurité de la zone. Cette présence vise aussi, selon Barkhane, à s’assurer que les groupes terroristes sont privés de liberté d’action.
Les premières fouilles effectuées autour d’Abéïbara ont permis de mettre à jour une cache servant de dépôt logistique aux groupes armés terroristes munitions, vivres et carburant. Dans les jours suivants, la zone de reconnaissance a été étendue à une vingtaine de kilomètres au Nord d’Abéïbara.
Du10 au 17 mai 2016, la composante aérienne des forces françaises a réalisé 92 sorties, dont 13 sorties de combat, 19 sorties de recueil de renseignement et 60 sorties de transports. De leur côté, les Forces armées maliennes continuent de se déployer dans le Gourma et dans la localité d’Ansongo-Ménaka pour en assurer le contrôle.
La dernière opération des FAMa s’est déroulée du 8 au 14 mai dans le secteur d’In-Tillit au sud de Gao. Pour les responsables de la force Barkhane, la fréquence de ces opérations permet de maintenir la pression sur les groupes terroristes et créer un climat favorable à la poursuite du processus de paix.
C’est donc dans ce contexte qu’intervient la réunion des chefs d’Etat major des armées des pays du G5 et de la France. Après Niamey en 2014, N’Djamena et Ouagadougou en 2015, c’est Bamako qui a accueilli ce matin cette rencontre. L’objectif est de réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour contenir et éradiquer la menace terroriste qui plane sur la région sahélienne.
Said Mahamat, le président du Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel :
« L’expérience des trois mois écoulés ne laisse plus aucun doute sur l’évolution insidieuse de la menace sur notre espace transfrontalier et sur l’étroite connexion entre les terroristes et les groupes criminels traditionnels. C’est pourquoi une réponse collective adaptée et évolutive est désormais nécessaire. Les attaques du Grand Bassam en Côte d’Ivoire, le 13 mars dernier, et l’interpellation des responsables djihadistes dans la zone méridionale du Mali, nous laissent croire que ces criminels évoluent allégrement dans nos espaces transfrontaliers. Au cours de notre réunion, nous aurons à trancher sur des questions essentielles pour notre Comité de défense. Il s’agira en plus de la présentation et l’analyse de la situation sécuritaire dans notre espace commun, le compte rendu de notre dernier réunion et celui des opérations militaires transfrontalières, de valider les conclusions des travaux de nos experts sur la force conjointe et la montée en puissance du collège de défense du Sahel ».