Le samedi restera graver de marbre dans les annales de l’histoire du processus démocratique au Mali. La raison la mobilisation générale des citoyens contre les maux qui minent le pays à savoir la corruption gangrenée, le clientélisme, la gabegie, la concussion et la prévarication qui ont pignon sur rue. Si les manifestants ont denoncé ces pratiques dans la gestion du pays, ils n’en demeurent pas moins qu’ils mettent tout cela sur le compteur des hommes politiques qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition.
Le Mali est malade dans son corps physique c’est du moins le constat accablant qui a été fait par les centaines de manifestants qui ont bâti le pavé de la mobilisation de la place de la liberté au monument de l’indépendance. Cette manifestation loin de faire le jeu de l’opposition est un avertissement envers les vieux apparatchiks de l’échiquier politique malien. Certes la mauvaise gestion que dénonce l’opposition est une réalité au Mali mais à qui la faute ?
Pour Aly Oumarou Tounkara professeur de droit qui a pris part à la manifestation tous ces leaders politiques qui tirent à boulet rouge sur le président de la République trainent non seulement des casseroles mais ont été aussi ses collaborateurs à un moment donné.
Et le professeur Aly de poursuivre beaucoup de ces citoyens qui sont venus sous ce soleil de plomb voulaient montrer autrement leur ras-le bol face à la cherté de la vie, aux scandales de corruption qui éclaboussent le régime de celui qui a été plébiscité par le peuple malien pour mettre fin à l’eternel crise du nord. Cette crise du nord que les hommes politiques ont essayé d’étouffer dans l’œuf en usant de l’arme de la corruption. Selon des spécialistes du dossier c’est des mallettes bourrées d’argent qui parvenaient à la famille Intallah pour que Kidal qui a toujours constitué l’épicentre de la révolte des hommes bleus n’échappe au contrôle de Bamako.
Un autre manifestant très remonté qui a préféré garder l’anonymat a indiqué que s’il est venu participer à la marche c’est pour attirer l’attention des autorités par rapport aux coupures intempestives d’électricité et d’eau dans la région de Mopti qui est entrain d’entrainer la mort des bébés . Il son tous victimes de déshydratation. Et pour ce manifestant une chose lui tient à cœur que l’on fasse l’audit de la gestion du pays depuis le début du multipartisme intégral pour qu’on puisse savoir la responsabilité de chacun dans la dilapidation des maigres ressources du pays. Pour lui le retour d’ATT doit être l’occasion pour les anciens chefs d’Etat dans le style de la commission verité reconciliation en Afrique de Sud de faire le bilan de leur gestion pour sauver ce qui reste du Mali ce pays millénaire.
Au cours de cette marche le chef de file de l’opposition a lu un discours. Dans le discours il a justifié la marche par la gestion clanique du pouvoir, la corruption qui a été érigé en système, à la dilapidation de nos maigres ressources, à l’arrogance du pouvoir qui reste sourd aux cris de désespoir de tout un peuple. Le manque d’équipement et d’entrainement des Fama avec son lot de mort au quotidien Pour l’honorable Soumaila Cissé après trois ans de gestion chaotique il était temps que l’opposition tire sur la sonnette d’alarme car le Mali s’enfonce dans l’abime chaque jour qui passe.
Pour qu’on ne dise pas demain que l’opposition à laisser faire. La main dans la main les leaders de l’opposition ont affirmé avec force vouloir prendre à témoin le peuple malien et la communauté internationale face aux dérives du pouvoir. Un pouvoir qui selon l’opposition navigue à vu.
Badou S. Koba