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Attaque du 18 mai à Aguelhok : Grave accusation contre les militaires tchadiens
Publié le vendredi 27 mai 2016  |  L’Indicateur Renouveau
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© Autre presse par THEATRUM BELLI
1.880 Tchadiens à Kidal, la rébellion touareg dit collaborer avec Paris




Suite à l’attaque complexe qui a ciblé ses casques bleus le 18 mai au nord d’Aguelhok, la Minusma a immédiatement constitué une équipe d’enquête interne pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette attaque. Y compris celles relatives à l’arrestation des trois suspects et du décès de l’un d’entre eux qui a perdu la vie le 19 mai dans les heures ayant suivi son arrestation.
Les parents de la victime dénoncent depuis hier un mauvaisement traitement ayant entraîné la mort. Sur les antennes de RFI, l’un des deux survivants a témoigné. Il a entendu des coups de feu. Paniqué, le troupeau qu’ils conduisaient se disperse. Il voit même des animaux tomber. Et puis, ils sont tous trois arrêtés.
Violemment. Lui sera attaché aux mains. “Mon père, battu à coup de crosse, tombe avant d’être brutalement relevé”, témoigne-t-il. Des coups de crosse, il en a également reçu, selon ses déclarations.
Il se souvient également qu’un soldat tchadien leur demande de reconnaître qu’ils sont parmi les auteurs ou les complices de l’attaque qui a fait cinq morts dans leurs rangs. Sa réponse : “Nous ne sommes que de pauvres bergers, mais c’est vrai que nous avons vu des hommes armés à moto quitter l’endroit de l’attaque”.
Il ajoute : “Après tout ça, les militaires nous ont emmenés. Mon père vivait toujours. Après, j’ai appris qu’il (était) mort”. Et nos confères d’ajouter que son père, Almoustapha Ag Intisniyiken, était un homme sans histoire. Une affaire qui risque de faire un grand bruit, car les Tchadiens qui ont perdu 5 hommes dans l’attaque en question, pensent bien de mal de l’ONU.
Les Tchadiens se sentent abandonnés
Alors que le coût financier de l’intervention au Mali reste difficile à évaluer, la presse tchadienne dénoncent que les soldats tchadiens de la Minusma continuent de perdre leurs vies. Selon nos confrères du Journal du Tchad, trois ans environ après son intervention au Mali pour lutter contre les groupes extrémistes, le Tchad continue de payer un lourd tribut, tant sur le plan humain que financier.
Et toute la communauté internationale a reconnu que l’intervention du Tchad au Mali, au début de l’année 2013, a marqué un tournant dans la lutte contre les groupes armés du Nord qui voulaient se déverser vers le Sud.
Bien que des partenaires aient promis de soutenir le Tchad, le pays continue de subir le coup. Le financement de beaucoup des projets est suspendu. Des chantiers sont à l’arrêt avec comme conséquence directe des employés mis au chômage.
Sur le plan financier, certains partenaires économiques et financiers du Tchad se sont engagés à lui apporter un appui budgétaire de 71 milliards F CFA (environ 142 millions USD). Le représentant de la Bad, Cyr-Michel Djiena Wembou, avait promis que cette année 2016, le Tchad bénéficiera d’une aide budgétaire plus consistante.
Pour faire face à la crise économique, le gouvernement tchadien a adopté une série de mesures pour sortir de la crise financière dans laquelle est plongé le Tchad. Mais, la situation du pays reste encore difficile. En attendant les résultats de l’enquête ouverte samedi par la Minusma, on sait d’ores et déjà que cette affaire met l’ONU entre le marteau et l’enclume.
M. C.A
Source: L'Indicateur du Renouveau
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