Les recettes des produits mis en vente seront redistribuées entre les pays pour soutenir les femmes dans des secteurs clefs du développement, notamment l’éducation, la santé, l’autonomisation économique. L’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue par la suite l’Union africaine (UA), a été créée le 25 mai 1963 par des chefs d’Etat africains réunis à Addis-Abeba. Cette date célébrée dans de nombreux pays d’Afrique a été choisie par l’épouse du président turc, Mme Emine Erdogan, pour inviter ses sœurs Premières dames africaines, présentes dans son pays aux côtés de leurs époux à l’occasion du Sommet mondial sur l’humanitaire, à l’inauguration du Marché de l’artisanat et de la culture d’Afrique à Ankara. Étaient présentes Mme Keita Aminata Maïga du Mali, Djéné Kaba Condé de Guinée Conakry, Denise Bucumi du Burundi, Roman Tesfaye Abneh d’Éthiopie, ainsi que les représentantes des Premières dames du Nigeria et d’Ouganda.
Fruit de la volonté de Mme Emine Erdogan d’établir un pont culturel entre l’Afrique et la Turquie, ce marché artisanal expose un pan de la culture et du savoir-faire des artisans du continent. Il permettra de valoriser les produits artisanaux africains, notamment les boîtes touareg que notre pays a en partage avec le Niger, et bien d’autres objets de maroquinerie. Le bogolan aussi est bien représenté.
Mme Keita Aminata Maïga a salué la symbolique de la date d’inauguration du Marché de l’artisanat et de la culture d’Afrique et la volonté de s’inscrire dans la valorisation des produits artisanaux du continent africain. Pour elle, chaque produit artisanal laisse entrevoir la créativité de l’artisan. L’épouse du chef de l’Etat a rappelé que notre artisanat recèle des produits agroalimentaires, de maroquinerie, de cordonnerie, de bijouterie, du bazin exceptionnellement teint comme nulle part ailleurs et le légendaire bogolan (une technique traditionnelle de teinture à base d’argile).
Mme Keita Aminata Maïga a relevé la particularité du Marché de l’artisanat et de la culture d’Afrique qui tire, selon elle, son originalité de sa démarche. Et de rappeler que ce marché rassemble des produits artisanaux que Mme Erdogan a, elle-même, souhaité garder de ses voyages dans les pays africains avant de les remettre au service de l’Afrique. En outre, l’épouse du président de la République a expliqué que les revenus des produits mis en vente iront à des secteurs clés de développement des pays africains comme l’éducation, la santé, l’équilibre familial et l’autonomisation économique de la femme. Enfin, pour la Première dame, le Marché artisanal et la Maison de la culture constituent une réponse à l’appel à la solidarité et à l’humanitaire.
A sa suite, Mme Emine Erdogan a souligné l’étroitesse des relations entre la Turquie et le continent africain. Elle a rappelé que son pays a investi en 2013, un peu plus de 193 millions de dollars, soit un peu plus de 96,5 milliards de Fcfa en Afrique. L’initiatrice du projet a annoncé que la Turquie allait davantage développer son partenariat avec l’Afrique parce que convaincue qu’il faut valoriser les ressources de ce continent. Elle a également préconisé de développer une politique de solutions africaines aux problèmes africains. En avocate de l’Afrique, Mme Emine Erdogan s’est insurgée contre la situation de notre continent. Pour elle, seule l’éducation peut permettre au continent de se redresser. Et la Turquie entend y contribuer. A ce propos, l’épouse du président Erdogan a rappelé que son pays accueille 100 435 étudiants africains.
Dans leurs interventions, les Premières dames du continent ont mis l’accent sur la richesse et la diversité de la culturelle africaine.
Rappelons que les produits mis en vente dans le Marché artisanal et la Maison de la culture ont été fournis par les ambassades de plusieurs pays et la Première dame de Turquie.
B. DOUMBIA