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Hollande au Mali : le plus dur reste à faire
Publié le samedi 2 fevrier 2013  |  LeMonde.fr




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En s'envolant pour le Mali, pour une visite rendue possible par l'éviction des rebelles djihadistes des villes du nord du pays, François Hollande a sans doute songé à un cruel précédent. Le 1er mai 2003, sur le pont du porte-avions nucléaire Abraham-Lincoln, le président George Bush avait annoncé la fin des 'opérations majeures' en Irak, six semaines après son invasion par les troupes américaines. Derrière le président, une banderole célébrait une 'mission accomplie'. Vingt-trois jours plus tard, un décret de l'administrateur provisoire Paul Bremer entraînait la dissolution des forces armées et des services de sécurité irakiens. Une faute stratégique qui allait contribuer à plonger le pays dans un cauchemar dont il peine toujours à sortir, une décennie plus tard, et à épuiser les Etats-Unis.
Le 15 septembre 2011, après la chute de Tripoli, le président français, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre britannique, David Cameron, s'étaient rendus à Benghazi, berceau de la rébellion contre Mouammar Kadhafi, que l'intervention franco-britannique avait sauvée du bain de sang quelques mois plus tôt. A l'époque, la Libye n'était pas sortie d'affaire. Elle ne l'est toujours pas.
Il faut s'en persuader : la mission française au Mali vient tout juste de commencer, et sur des bases rigoureusement contraires à ce qui était prévu. L'offensive des rebelles, début janvier, a contraint Paris à déployer ses soldats au sol, alors qu'il souhaitait initialement se limiter à aider une force africaine. Les opérations ont précédé un très théorique retour à l'ordre constitutionnel, dix mois après le coup d'Etat militaire du capitaine Amadou Sanogo, le 22 mars 2012. Normalisation politique qui aurait dû se conclure, au plus tard en avril, par une élection présidentielle.
La précipitation des événements est un terrible révélateur de l'état du Mali. A commencer par son armée, 'groupement de fonctionnaires'
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