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Neufs frères consanguins séquestrés à la maison d’arrêt de Kati depuis bientôt 3 ans
Publié le samedi 28 mai 2016  |  Nieta Kibaru




Selon l’explication de leur père Modibo Sow, tous ses fils ont été arrêtés le jour du mariage de l’un d’entre eux, Abayiri Sow, par une quarantaine de gendarmes, après une perquisition sans découverte suspecte, selon la famille.
Après vingt jours d’embastillement, le juge de Kolokani les a interrogés s’ils savaient quelque chose d’une attaque perpétrée par des bandits entre Toumanibougou et Kolokani à l’époque.
Les prévenus ayant répondu par la négative, ont par la suite été écroués et croupissent en prison il y a trois ans sans que leurs parents sachent les raisons de leur incarcération.
Néanmoins, la famille se demande s’il ne s’agit pas d’un règlement de compte, car Abayiri Sow a épousé une femme qui était convoitée par plusieurs soupirants, c’est lui qui est sorti victorieux de cette concurrence amoureuse grâce au pouvoir différentiel d’un million dont il a fait usage pour la dot.
Chose qui éveilla des soupçons des habitants de Sanakoro Nafadji qui ont construit autour de Abayiri toutes sortes de légendes. Mais de là à foutre en prison neufs membres d’une même famille, tous fils de Modibo Sow, est vraiment intriguant.
La famille nous a informé que c’est le ministre Mohamed Ali Bathily, alors au département de la justice, qui a demandé leur transfèrement à la maison d’arrêt de Kati pour que le dossier puisse avancer.
Depuis l’affectation de ce dernier au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, le dossier stagne et les pauvres innocents demeurent insensiblement en taule.
Les avocats véreux en ont vu une opportunité de dépouiller le père de tous ses biens avec le faux espoir de rendre à ses fils leur liberté.
Soulignons que les neufs fils séquestrés sont tous mariés et sont pères des enfants. C’est désormais leur père qui porte le fardeau de subvenir aux besoins vitaux de cette famille nombreuse qui abrite quarante et deux personnes.
Le doyen ne demande autre chose à la justice que de l’informer sur les charges retenues contre ses enfants embastillés depuis trois ans.
ISSA COULIBALY
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