C’ est une remarque générale. A la veille de chaque mois de Ramadan, on assiste à une série de mariages. Contrairement aux autres années, en 2016, il y a eu moins de mariages. Selon les maires de certaines communes, cela s’explique par plusieurs phénomènes. Dans la ville de Bamako, il y a eu plusieurs divorces; la plupart des couples ayant rompu après le Ramadan, parce que, dans la plupart des cas, la nouvelle mariée ne sait pas cuisiner, ou elle s’est mariée par cupidité. Si, par malheur, le mari retombe dans la pauvreté, elle plie bagages. Un autre facteur à Bamako, c’est le fait que plusieurs jeunes filles sont prises en charge par des hommes mariés qui leur donnent tout. Elles per- dent cet avantage une fois mariée. Selon le maire signataire de Faladié qui s’est confié à nos confrères de «Le Reporter», le taux de mariage est en baisse de 70% en 2016 par rapport aux autres années. D’aucuns estiment que cela est dû à la pauvreté généralisée qui sévit actuellement dans le pays. Plusieurs jeunes filles se préparent pour trouver des maris dans les villages. Elles viennent travailler à Bamako pour faire leur trousseau. Ce qui fait qu’il n’y a eu que 30% de mariage cette année, soit 70% de moins par rapport aux années 2011, 2012 et 2013. La baisse a commencé en 2014 et 2015 et s’est aggravée cette année. Cela expliquerait pourquoi il y a moins de bruit de klaxons et de cortèges dans les rues de Bamako en cette veille du mois béni.