L’Organisation Patronale des Industriels du Mali (OPI) a procédé le samedi 29 mai 2016, au renouvellement de son équipe dirigeante. L’Assemblée Générale qui a servi de cadre à cette opération s’est tenue au Conseil National du Patronat du Mali en présence de Sidi Mohamed Ichrach, secrétaire général du ministère de l'Industrie et du Commerce, de Djiguiba Traoré, le premier vice-président du Conseil National du Patronat. Aux termes des travaux, Cyril Achkar a été reconduit à la tête de l’Organisation afin de pérenniser les acquis de son premier mandat.
Dans son discours d’ouverture, Cyril Achkar, le président de l’OPI, a présenté le bilan du bureau sortant. Selon lui, le mandat qui vient de s’écouler a été significatif dans la vie de l’organisation, car il aura renforcé le processus de sa structuration. En effet, dira-t-il, l’OPI a opéré un saut qualitatif faisant d’elle aujourd’hui une organisation sur la voie de la modernité et résolument tournée vers la prise en compte des problèmes du secteur. « L’OPI est visible parce que disposant d’un siège qui lui donne une existence propre et d’un programme de mandature devenu le livre blanc de l’industrie en juin 2013 : cela renforce son audience auprès des pouvoirs publics, la société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que ses membres », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que les actions de l’organisation sont, aujourd’hui, plus visible avec la mise en place d’un secrétariat permanent renforcé par un consultant expert dont l’action aux côtés des membres du bureau permet de suivre avec assiduité et efficacité le traitement des préoccupations des unités industrielles.
L’OPI enregistre aujourd’hui 71 membres à jour de leur cotisation et 130 membres recensés. Pour maintenir et renforcer cette dynamique et faire de l’OPI un véritable instrument de développement industriel au Mali, Cyril Achkar indique « nous devons compter sur la disponibilité de tous et sur les ressources financières que nous devons de trouver pour parvenir à exister et à poursuivre nos études qui nous permettent d’être une réelle force de proposition. Le président de l’OPI n’a pas maqué, aussi, de saluer le gouvernement malien pour : la création du comité ad hoc, l’atelier de validation des 6 études de l’OPI, la dynamisation de la Commission nationale de lutte contre la fraude et les pratiques de concurrences déloyales, le cadre stratégique de relance économique et de développement durable(CREDD). Cependant, Cyril Achkar n’a pas manqué d’évoquer les contraintes et difficultés majeures qui sont celles du secteur industriel malien aujourd’hui. « Le taux de 5% représentant la part de la manufacture dans la formation du PIB n’est il pas assez édifiant dans la formation du PIB n’est –il pas assez édifiant sur le degré de faiblesse du tissu industriel de notre pays ? Les problèmes de fraudes et de concurrence déloyale, l’état des zones industrielles ou leur non état, l’absence d’énergie ou les coupures à répétition de l’EDM, la cherté de l’argent pour les investissements industriels et le manque de disponibilité de la matière première locale, illustrent à suffisance la situation difficile de l’industrie », a expliqué le président de l’OPI. Pour sa part, Sidi Mohamed Ichrach, le secrétaire général du ministère de l'Industrie et du Commerce a indiqué que sur les 23 propositions principales du livre blanc de l’OPI, 11 sont déjà mis en œuvre ou en cours de l’être. Et les autres propositions, selon le secrétaire général du ministère de l’industrie et du commerce, seront mis en œuvre au fur et à mesure. A la fin des travaux de l’assemblée générale, Cyril Achcar a été reconduit à la tête des industriels maliens. Une reconduction qu’on peut mettre au compte des acquis engrangés par l’OPI pendant son premier mandat.
Madiassa Kaba Diakité