Après la Commune IV, c’était le tour de la population de la Commune V d’accueillir les membres de la Tribune jeunes pour le droit (Trijeud) au Mali dans le cadre de la campagne de formation et de sensibilisation pour la promotion des droits de l’homme, le samedi 28 mai 2016 à la mairie.
Inciter la jeunesse à respecter les droits humains et promouvoir l’Etat de droit est le but visé par la Tribune jeunes pour le droit au Mali à travers la conférence publique dont le thème était “jeunesse, halte à la aux atteintes aux droits à la vie”.
La Trijeud a créé une tribune d’échange pour les différents acteurs afin de partager les difficultés rencontrées dans l’exécution de leur mission. Le représentant du maire de la Commune V a loué l’initiative, car, pour lui, les jeunes sont les principaux concernés par la pratique vindicte populaire.
Abdrahamane Haïdara, le président de la Trijeud, a remercié les partenaires de la Trijeud pour leur accompagnement notamment le Fonds national pour la démocratie (NED), la mairie de la Commune V et la direction nationale de la police, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).
Selon M. Haïdara, l’objectif de cette conférence est de sensibiliser la population sur le phénomène du lynchage des voleurs en l’occurrence la jeunesse. “C’est un acte en violation directe du droit à la vie, un acte fermement condamné par la Constitution malienne”. Il a indiqué que cette question interpelle plusieurs autorités.
Les conférenciers étaient le commissaire principal du 11e arrondissement, le représentant de la CNDH, Issa Karounga Kéita.
Le commissaire Aboubacar Yattara a avoué que sa structure entretient de bons rapports avec la population. “La première mission qui nous est assignée est la sécurité des personnes et leurs biens”. Il a affirmé que la criminalité est en baisse en Commune V grâce aux renseignements fiables de la population. M. Yattara a invité celle-ci à faire confiance aux forces de sécurité et a collaborer avec elles dans sa mission de lutte contre le banditisme.
Le représentant de la CNDH soulignera que la personne humaine doit être traitée avec dignité. A ses dires, c’est une option que le peuple malien a voulue à travers la Constitution du 25 février 1992. Et de conclure que la loi du Talion ne doit pas prospérer dans un Etat de droit.