Le processus de paix est dans l’impasse. Les mouvements signataires de l’accord ont suspendu leur participation au comité et font porter la responsabilité du blocage aux autorités en dénonçant une volte-face du gouvernement “qui se dérobe de ses engagements”.
“Le rejet de la convention subsidiaire par le gouvernement dénote de son manque de volonté à trouver des solutions consensuelles à la mise en place des autorités intérimaires et dans la suite de la mise en œuvre de l’accord”, dénonce le porte-parole de la CMA.
“A un moment, on était pratiquement parvenu à un accord sur la mise en place des autorités intérimaires avec le gouvernement à travers le ministère de la Décentralisation”, a-t-il déclaré, soulignant que “cet accord prévoyait cette convention subsidiaire, qui a été d’ailleurs paraphée en son temps par le ministre de la Décentralisation, et il restait la signature de la CMA et la Plateforme”.
Ces accusations, face auxquelles le gouvernement s’est réfugié dans un silence lourd, seraient partagées par l’Algérie. “Nous exerçons toujours une diplomatie apaisée et constructive”, a rappelé le ministre d’Etat algérien, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au sortir d’une audience avec les ex-rebelles.
Selon la presse locale, ces déclarations cachent mal la colère d’Alger face au retard enregistré dans la mise en œuvre de l’accord de paix. En attendant la réunion provoquée par notre grand voisin, le mutisme du gouvernement donne raison à l’opposition et à l’ancien Premier ministre Moussa Mara qui dénoncent son manque d’initiatives.
DAK