Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

Edito : Pourquoi nos chefs politiques ont-ils plusieurs langues ?
Publié le lundi 30 mai 2016  |  Le Pays




Ici, au Mali, la politique est synonyme de « tout sauf l’échec » ! Elle est considérée même comme une fonction menant facilement à l’idéal. Mais pour aussi l’atteindre, il faut être un homme qui ne porte pas d’intérêt aux critiques venant de tous les horizons. Un homme qui n’a pas de vision pour son peuple, mais pour sa propre personne. Un homme qui n’accorde point d’importance à la dignité, aux valeurs les plus précieuses qui ont toujours fait la fierté des sociétés africaines.

Ces qualificatifs, pour ne pas dire ces maux, riment avec les desseins inavoués de beaucoup de nos chefs politiques. Ils n’ont pas de parole. Ils accompagnent tous les régimes, les défendent avec fermeté et sans même faire attention au passé. Un passé plein d’archives dans lesquelles ils ont accroché leur dignité à la patère et joué au bouffon pour avoir leur pitance.



Pourquoi ont-ils plusieurs langues, plusieurs couleurs ?

Dans un passé très récent, le peuple est témoin de ces actes insalubres de certains de nos chefs politiques. Dans la majorité, ils ont perdu le langage de la vérité et défendent, de manière inconditionnelle, le chef sur du faux, juste pour faire croire à ce dernier qu’ils lui servent de bouclier et qu’aucune menace extérieure ne l’atteindra. Or, la vérité, est qu’ils cherchent à se maintenir. La situation de crise, ça n’engage que le chef. Eux, ils ont plusieurs langues, plusieurs couleurs. Si ça chute, ils seront les premiers à rallier le camp du nouveau. La même chose se manifeste dans le camp de l’opposition (synonyme de galère) où certains chefs politiques jouent le double jeu au nom d’une réconciliation qui ne dit pas son nom. A cause de cette position, ils sont aussi dans les grâces du pouvoir. Ce pouvoir qui, après s’être rendu compte de certaines erreurs, suite à la grogne sociale, se montre tout d’un coup flexible. Le cas ATT, ils cherchent à réparer l’erreur pour aussi gagner l’estime de ses fidèles. Après les soldats (lors d’un meeting), la reine (lors du lancement de la campagne agricole) a pris le peuple malien au contre-pied. Entre lui et ATT, il n’y a rien et ce dernier semble même sur le chemin du retour car la reine même a dit : « ATT, à bientôt ».

Cela veut tout dire. Donc, le politique est imprenable et sa réaction est en fonction de son intérêt du moment.

Comprenez-les !

Boubacar Yalkoué
Commentaires