Dans le cadre de la conférence de presse mensuelle instituée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur général de l’Office central des stupéfiants, le magistrat-lieutenant- colonel Adama Tounkara, était face la presse, le vendredi dernier. Elle s’est déroulée dans la salle de conférence dudit ministère. Le directeur a profité de l’occasion pour présenter les missions de sa structure et présenter le bilan des actions menées sur le terrain.
Crée par l’Ordonnance N°2013-012/PRM du 2 septembre 2013, l’Office central des stupéfiants (OCS), malgré sa jeunesse, n’a pas lésiné sur les moyens pour se faire une place au soleil. Ainsi, au cours de ses missions sur le terrain entre 2012 et 2015, il démantelé des réseaux de vente de drogue en saisissant 36, 400 kg de méthamphitamine d’une valeur de plus de 5 milliards 915 millions de F CFA, 20 kg de cocaïne d’une valeur de plus de 900 millions de F CFA et de 10 tonnes de cannabis (chanvre indien) d’une valeur de plus de 1 milliard de F CFA. Ensuite, il a interpellé 150 personnes de nationalité différente (Maliens, Sénégalais, Burkinabé, Nigérians, Equato-guinéens, Sierra- Léonais, Sud Africains, Philippins, Boliviens) qui, par la suite, ont été mises à la disposition de la justice.
Cette belle moisson ne fait pas perdre la tête du directeur général l’OCS, le magistrat-lieutenant- colonel, Adama Tounkara qui mesure déjà le poids de la mission à lui confiée par les autorités maliennes pour tarir les sources d’approvisionnement de notre pays. Il a expliqué que la création de l’Office central des stupéfiants est liée d’une part, à l’affaire d’Air Cocaïne qui a défrayé la chronique en 2009 et, d’autre part, au respect des engagements internationaux auxquels le Mali a souscrit.
Mais aussi à la position géographique du Mali qui fait de lui un pays de transit, voire une plaque tournante pour les réseaux de trafic international de drogue.
Service central du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, l’Office central des stupéfiants travaille avec la police, la gendarmerie, la douane, la justice, la santé qui sont des services impliqués dans la lutte contre la drogue. Il dispose des antennes régionales dans les capitales régionales. Mais avec l’occupation des régions du Nord, explique le directeur général, l’antenne de Kidal s’est repliée. Tounkara indique la question sécuritaire ne permet pas à sa structure mener un certain nombre d’activités dans les régions du Nord.
L’OCS produit un rapport annuel et une statistique sur l’usage et le trafic illicite des drogues au Mali sur la base des informations transmises par les services susmentionnés en haut impliqués dans la lutte contre la drogue. Ils sont transmis au gouvernement et à l’Organisation international de contrôle des stupéfiants (OICS).
Y.S
Source: L'Inter de Bamako