Dans le cadre de son projet d’appui à la promotion des droits humains (APDH), l’Observatoire des Droits Humains et de la Paix (ODHP), avec l’appui financier de l’ONG DIAKONIA, a organisé le jeudi 26 mai 2016 au Centre international de conférence de Bamako (CICB) une première session de formation sur le thème « La sécurité et la protection des défenseurs des droits humains ». L’objectif global était de mettre en place une stratégie commune pour bien assurer la sécurité et la protection des défenseurs des droits humains dans notre pays.
La cérémonie d’ouverture de cette première session de formation s’est tenue en présence du représentant du ministre de la Justice et des droits de l’homme, garde des sceaux ; de la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme ; et du Président de l’Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP), le Professeur Abraham Bengaly.
Dans son allocution, le Président de l’ODHP expliquera que cette session de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du CIVSAM programme pays de Diakonia au titre de l’année 2016. Un programme dans le cadre duquel, l’ODHP a initié un projet d’appui à la promotion des droits humains, la justice et la réconciliation (APDH-JR).
La présente session de formation, pour lui, sera l’occasion de mettre en relief les enjeux et les défis de la sécurité des défenseurs des droits humains dans un contexte de crise et de post crise. En vue bien entendu de dégager une stratégie pour renforcer leur protection dans un environnement potentiellement dangereux.
Il est à dire que cette session de formation a regroupé environ une cinquantaine de représentants des organisations de défense des droits de l’homme et les coordinations régionales de l’ODHP.
Les échanges ont porté sur les thématiques suivantes : « la protection des défenseurs des droits de l’homme dans un contexte de sortie de crise : enjeux et défis » et « sécurité, genre et protection des droits de l’homme dans un contexte de post-conflit ». Des thèmes exposés respectueusement par deux experts de la MISAHEL, en l’occurrence M. Fulgence ZENETH, Chef de la Divion des droits de l’homme et des questions humanitaires, et Mme Nathalie Koné Traoré.
Aux termes des débats,ce sont 50 défenseurs des droits de l’homme qui ont été outillés en stratégie de sécurité afin de faire face aux défis majeurs sur le terrain ; à contribuer au renforcement d’un environnement protecteur des défenseurs des droits humains ; à connaitre le rôle des défenseurs des droits de l’homme dans un pays post crise ; à contribuer à renforcer le processus de consolidation de la paix à travers une meilleure accessibilité des victimes à la justice ; à dégager une stratégie commune pour mieux coordonner les actions en faveur des destinataires des droits et les détenteurs d’obligations ; et à connaitre le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Seydou Karamoko KONÉ
Source: Le Flambeau