Le décompte macabre ne cesse de s’amplifier. De janvier à mai 2016, ce sont des dizaines de victimes, civiles et militaires, qui ont été enregistrées. Le mois qui s’achève, a connu l’un des sinistres bilans. Pas plus tard que le vendredi 27, ce sont cinq (5) militaires maliens qui ont trouvé la mort sur la route Ansongo – Indelimane. Leur véhicule ayant sauté sur une mine, l’on a aussi enregistré quatre (4) blessés graves. Embuscade tendue, parait – il, suivie de tirs nourris. Ça brûlait à Ansongo ! Et hier à Mopti, quatre (04) militaires togolais subirent le même sort.
Dans un communiqué rendu public, la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA) annonçait la triste nouvelle. Il y est question de deux véhicules des Forces armées maliennes (FAMAS) qui ont sauté sur une mine, entre Ansongo et Indelimane, occasionnant la mort de cinq (5) militaires. L’accident a aussi fait quatre blessés (lire le communiqué).
De sources généralement bien informées, l’on a confirmé l’accident. Cela s’est passé effectivement le vendredi 27 mai sur la route reliant Ansongo à Indelimane. L’on sait ainsi qu’il s’agissait d’un convoi de ravitaillement de l’armée malienne. Des soldats escortaient, en effet, un camion chargé de carburant.
Les deux véhicules du convoi avaient été aperçus aux environs de Gao, la veille.L’on indique pas exactement le lieu de l’accident. Tout ce que l’on sait, c’est que les deux véhicules sautèrent sur des engins explosifs improvisés (EEI) ou mines.
Comme dans des cas pareils, une embuscade avait été tendue par des assaillants. Il s’en était alors suivi des échanges de tirs nourris. Au finish, les FAMAS ont subi encore des pertes énormes : cinq morts et quatre blessés graves.
L’attaque qui n’a pas été revendiquée rappelle des situations similaires. Tous les regards se dirigent vers la piste des djihadistes. En début du mois, ce sont cinq militaires du contingent tchadien des troupes onusiennes qui avaient été tués. C’était à Kidal. C’était pratiquement identique.
La semaine dernière, deux Casques bleus togolais avaient été blessés lors d’une attaque à Tenenkou.
Et 21 mai, trois individus avaient été attaqués par des hommes armés à Malémana, un village de Mopti. A Dialloubé, Mopti encore deux personnes avaient été exécutées sommairement.
La région de Tombouctou en fait aussi les frais. Décidément, le décompte macabre s’amplifie. Civils et militaires sont toujours victimes des bandes armées. L’on a de plus en plus l’impression que les forces onusiennes ne feraient que de la figuration. Idem pour les troupes françaises de Barkhane qui ne s’attèlent qu’à consacrer la partition de notre pays. Face donc à l’horreur au Nord – Mali, il est grand temps que les autorités puisent s’assumer afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Personne d’autre ne le fera à leur place.
L’on a aujourd’hui l’impression que les groupes armés narguent notre pays. Hier dimanche, dans la mi-journée, nous apprenions que quatre (04) militaires togolais de la MINUSMA avaient, à leur tour, trouvé la mort dans la région de Mopti. A quand la fin du cycle infernal ?
B. KONÉ