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Le chef de Daech pour l’Afrique du Nord éliminé
Publié le lundi 30 mai 2016  |  El watan
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de remise de diplôme à l’université du Sahel
Bamako, le 14 novembre 2015 la 2eme promotion de l’université du Sahel a reçu les récompense de ses efforts.




Les forces spéciales britanniques ont aidé les forces de Misrata à reprendre les localités occupées par Daech et avancer vers Syrte. Le coordinateur général de Daech en Afrique du Nord, Khaled Chayeb, serait mort dans ces combats.


Le débat commence à s’intensifier en Grande-Bretagne à propos de l’implication des forces spéciales britanniques dans les combats contre Daech autour de Syrte en Libye. Le ministre de la Défense britannique, Michael Fallon, avait déclaré, il y a deux semaines, que «la Grande-Bretagne ne prévoit pas un ‘rôle de combat’ pour les troupes britanniques en Libye», mais a précisé : «Si l’armée devait être déployée en Libye, le Parlement en discutera d’abord.»

Toutefois, deux jours après ces déclarations, le Times a rapporté que les troupes spéciales britanniques (SAS) sont déjà en Libye et ont été vues le 12 mai faire sauter un véhicule de Daech chargé d’explosifs près de Misrata à l’aide d’un missile Javelin. Par ailleurs, le Times s’est référé dans ses révélations à Mohamed Dharrat, un chef de guerre libyen, opérant au sein des troupes chargées de libérer Syrte. Ce militaire a déclaré composer directement avec des Britanniques et des Américains.

Il a fait le même récit au site libyen Bawabet Al Wassat et mis l’accent sur le fait que les SAS ont sauvé, le 12 mai, la vie de soldats libyens dans la localité de Ouichka (sud-est de Misrata) en faisant exploser deux voitures de Daech, bourrées d’explosifs. «Alors que mes soldats ne savaient que faire face aux voitures s’avançant vers eux, les Britanniques ont maîtrisé la situation avec un missile», a précisé Dharrat. D’autres informations ont rapporté que ce sont les forces libyennes qui ont détruit des voitures bourrées d’explosifs de Daech.

Pour l’éditorialiste britannique, Rori Donaghy, «il est temps d’ouvrir un débat parlementaire sur les guerres secrètes de Grande-Bretagne en Afrique du Nord (Libye) et au Moyen-Orient (Yémen, Syrie et Irak)». Le président de la commission des Affaires étrangères au Parlement britannique, Christian Planet, a demandé, des précisions sur le rôle des forces spéciales en Libye.

Recul de Daech

Les forces de Daech ne cessent de reculer sur Syrte. Les dernières nouvelles du terrain, relayées par le correspondant de l’agence Dune-voices, indiquent que le rond-point Al Baghla, situé à 50 kilomètres de Syrte, est désormais entre les mains des forces de Misrata. Il s’agit du dernier carrefour vers l’Ouest libyen. Cette bataille a coûté cher en hommes et en matériel aux forces de Daech. Leur coordinateur général en Afrique du Nord, l’Algérien Khaled Chayeb (alias Lokman Abou Sakhr), serait mort dans cette bataille.

Chayeb serait le chef suprême des katibas de Tunisie et d’Algérie et serait même la tête pensante de l’attaque du musée du Bardo le 18 mars 2015 en Tunisie. A noter que le ministère tunisien de l’Intérieur avait annoncé sa mort le 29 mars 2015 dans un guet-apens près de la ville de Gafsa. Dans tous les cas de figure, et au-delà des noms, les troupes de Daech ont subi un sérieux revers dans cette région. Les forces de Misrata se sont positionnées dans ce rond-point, arraché à Daech, et attendent les renforts avant de reprendre leur offensive.

Par ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Martin Kobler, a estimé hier, dans une interview reprise par Al Arabya, que les forces de Daech en Libye sont constituées de 4 à 5000 hommes, dont 2 à 3000 se trouvant à Syrte, alors que le reste est dans les autres villes libyennes. Kobler a attiré l’attention sur le fait que la semaine dernière une cellule dangereuse de Daech a été démantelée à Tripoli. La spécificité du danger provient de liens avérés entre cette cellule et le groupe Boko Haram, d’où la nécessité de contrôler le développement de Daech en Libye, insiste Kobler.

Sur un autre niveau, et alors que le chef du gouvernement de réconciliation, Fayez Al Sarraj, ne cesse d’obtenir des signes de soutien international, le dernier lui est parvenu de la Ligue arabe, le même Sarraj ne parvient pas à s’imposer en Libye. Toutes les initiatives, en provenance de plusieurs camps libyens (Est, Sud, Djebel Gharbi) insistent sur la modification de l’équipe gouvernementale. Kobler, lui-même, aurait prêté l’oreille à de telles rectifications du processus en cours, tant la situation n’a pas évolué.


Sellami Mourad
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