Selon notre correspondant à Gao, les islamistes envahisseurs de la ville de Gao ont mis en vente la maison du Directeur général des Douanes, Modibo Maïga, pour un coût d’un million cinq cent mille FCFA. Mais aucun preneur ne s’est présenté pour acheter ladite maison. Le comble, c’est que la valeur réelle de cette maison est estimée à 35 millions de FCFA
Les maîtres de la ville de Gao (les islamistes) n’en finissent plus d’étonner les populations. En effet, ils procèdent aujourd’hui à toutes sortes de pratiques dignes de l’époque des Blancs en Afrique. Et pendant ce temps, certains membres deb la société civile sèment la pagaille pour conquérir le pouvoir à Bamako…Depuis l’occupation de la ville de Gao, les islamistes se sont installés dans la maison du DG des Douanes du Mali. Comme cela ne suffisait pas, ces nouveaux propriétaires de ladite maison ont lancé peu après un appel aux populations pour la vendre. Mais contre toute entente, les islamistes ont proposé, dans un premier temps, de vendre la maison à 2 millions 5 cent mille FCFA. Mais aucun preneur ne s’est manifesté. Qu’à cela ne tienne, les islamistes propose de la vendre à 1 million 500 mille FCFA afin d’avoir coûte que coûte un acheteur. Mais une fois de plus, aucun acheteur ne s’est présenté.
La charia appliquée sur un animateur de la radio « Adar Koïma »
Toute porte à croire que la liberté de presse et actuellement d’expression est confisquée à Gao par les envahisseurs. Si bien que les journalistes et animateurs des radios libres de la ville vivent actuellement le calvaire. En plus des interdictions de jouer de la musique et d’animer d’autres émissions, à part le journal parlé, et la lecture de Coran, le prêche, les islamistes armés appliquent la charia sur ces hommes de média. Ainsi, , l’animateur à la radio « Adar Koïma », Abdoul Malick Aliou Maïga, a échappé de justesse à l’application de cette charia. « Au cours de son journal parlé, Abdoul Malick a annoncé que les imams de la ville se sont accordés pour intimer aux islamistes armés de quitter la ville…Après son journal, le commissaire des islamistes a été à la radio pour l’arrêter.
Heureusement qu’il était absent…Du coup, l’imam de la mosquée de Château a démenti l’information en disant que les imams de Gao n’ont jamais nourri cette intention…Les islamistes ont quand même décidé d’appliquer la charia sur l’animateur…Ils avaient décidé de le châtier par 80 coups de fouet et de lui interdire à jamais de parler sur l’antenne », a expliqué notre correspondant avant de rassurer qu’il a fallu l’intervention de tous pour que notre confrère échappe au châtiment de la charia. « Ce sont les religieux qui ont encore intervenu afin que les islamistes reviennent sur leur décision. C’est ainsi qu’Abdoul Malick Aliou Maïga fut sauvé », a affirmé notre correspondant.
Cependant, au Sud, les journalistes sont en train de faire le jeu des hommes politiques qui ne sont intéressés que par le pourvoir, tout en oubliant la récupération des territoires occupés et en laissant les compatriotes du Nord dans la souffrance.
Iyad Ag Ghaly et son convoi quittent Gao
Le lundi dernier, le chef des islamistes envahisseurs de la ville de Gao, Iyad Ag Ghaly, a quitté la ville de Gao pour une destination inconnue. Néanmoins, il est parti avec une forte escorte de véhicules. « Iyad est parti avec la majorité de ses hommes et un convoi de plusieurs véhicules… », a précisé notre correspondant. Iyad était à Gao depuis plus de semaine. Mais durant son séjour, il n’a jamais accordé une interview à un journaliste ni fait aucune déclaration. « Iyad refusait de recevoir les journalistes. Il ne parlait même pas…On ne le voyait que lors de la prière du vendredi dans la mosquée… », a expliqué notre correspondant.
Par ailleurs, Iyad avait eu une rencontre avec les islamistes armés et le MNLA à Gao. Mais cette rencontre dite d’unification a essuyé un échec. En effet, des explications de notre correspondant, il ressort que lors de ladite rencontre, Iyad a proposé au MNLA de former une armée nationale afin de lutter pour la cause de l’Islam dans le monde, de changer son drapeau, etc. « Mais le MNLA n’a pas accepté les propositions du chef des islamistes armés », affirme notre correspondant. Toute chose qui porte à croire qu’il existe jusqu’à présent des différents entre les envahisseurs du Nord-Mali.