L’un des bureaux dissidents de la Coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali menace de bloquer le processus d’organisation des examens de fin d’année 2016 si la question liée au blocage des bulletins de note des élèves de certains établissements publics et la grève illimitée des professeurs de l’IUG, n’était pas satisfaite d’ici le jeudi. L’information a été donnée par son secrétaire général, Abdoul Salam Togola connu sous le sobriquet Willy. C’était hier lundi au cours d’une conférence de presse au siège de l’AEEM à Badalabougou.
D’entrée de jeu, Willy dira que cette conférence de presse a été initiée pour édifier l’opinion nationale sur certains points de revendications qui font beaucoup de bruits dans l’espace scolaire et universitaire. « Depuis quelques mois, l’AEEM a déposé auprès des autorités scolaires deux points de revendications qui sont vitaux pour notre système éducatif : le blocage des notes des élèves de l’enseignement public et la grève illimitée des professeurs de l’institut universitaire de gestion » a-t-il rappelé.
Sur le premier point, il a indiqué que « depuis la rentrée scolaire, les élèves de l’enseignement public n’ont pas reçu leurs bulletins de notes, et malgré cette situation les autorités scolaires sont déterminées de les faire passer les examens. Nous avons mené des démarches allant jusqu’à des préavis de grève sans être entendu, ce que je trouve injuste ».
Abdoul Salma Togola dira que « le deuxième point a trait à la grève illimitée que les professeurs de l’institut universitaire de gestion observent depuis trois mois. Face à cette situation, le comité directeur de l’AEEM s’est réunie le dimanche dernier pour tirer les conséquences du refus de l’administration scolaire de satisfaire ces revendications ».
Il a annoncé que « le comité directeur à la suite de cette réunion, a décidé de lancer un ultimatum aux autorités : d’ici le jeudi si les doléances ne sont pas satisfaites, nous allons arrêter toutes les activités pédagogiques du Mali afin que le système éducatif soit bien organisé au lieu d’envoyer les élèves à l’examen ». Il insistera que l’arrêt des activités pédagogiques engendrera l’arrêt de tous les cours y compris le processus d’organisation des examens.
Wily ajoutera que « la situation semble dépasser les deux ministres en charge de l’éducation et qu’il y’a lieu d’interpeller les plus hautes autorités de s’impliquer pour éviter l’AEEM d’aller en grève, simplement parce que les élèves doivent passer les examens sans avoir vu leur notes de classe alors que depuis trois mois, les étudiants de l’UIG sont à la maison. C’est inacceptable ».
Il conclura que la situation de blocage actuelle est la faute des deux départements en charge de l’administration scolaire et universitaire.
Oumar B. Sidibé