Depuis une semaine (du 25 au 30 mai), notre pays célèbre l’intégration africaine. La Semaine de l’intégration africaine de cette année était placée sous le thème : « CEDEAO : 40 ans sur la route de l’intégration ouest-africaine ».
Dans le cadre des activités de la semaine, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, a organisé hier une conférence de presse pour vulgariser les idéaux de l’intégration africaine. La rencontre s’est déroulée dans la salle de conférence du ministère en présence du représentant spécial de la CEDEAO au Mali, Chéaka Aboudou Touré.
Cette rencontre avait été précédée d’une cérémonie de montée des couleurs nationales et des drapeaux de la CEDEAO et de l’Union africaine. Pour le ministre, cet acte était un geste fort de symbole car il témoigne de l’attachement de notre pays à l’intégration africaine. Il a souhaité que cette pratique, c’est-à-dire la montée des trois drapeaux, soit instaurée dans tous les services publics.
Évoquant l’intégration africaine, le ministre Diop l’a jugée possible que lorsque l’on réunit deux choses essentielles. D’abord la réalisation d’infrastructures physiques, c’est-à-dire des routes, des aéroports, des ports qui lient les pays. Cela permet de faciliter la circulation des personnes et des biens en réduisant considérablement les distances.
La deuxième condition à remplir est de rendre fluide la circulation aux frontières. Pour cela, il faut supprimer les barrières. A ces deux critères, il faut ajouter la dimension humaine. « Cela est un élément essentiel pour une intégration réussie. Tant que les populations ne se connaissent pas, il n’y aura pas de vraie intégration », estime Abdoulaye Diop. Pour lui, il faut un renforcement de cette dimension humaine afin que les populations soient plus proches.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine pense que le processus d’intégration doit mettre l’accent sur l’investissement dans l’éducation. « Nous devons commencer à cultiver l’intégration dès le bas-âge. Depuis l’enfance, les enfants doivent comprendre et accepter l’intégration. Demain, pour avoir une nouvelle vision de la CEDEAO, cette intégration doit être inscrite dans les programmes scolaires », préconise le ministre Diop.
A son tour, le représentant spécial de la CEDEAO, Aboudou Touré Cheaka, a suggéré de dépasser le cadre des discours et d’envisager des actes concrets. « Il faut maintenant passer de la CEDEAO des États à la CEDEAO des peuples. Il faut que les peuples portent le rêve et prennent leur destin en main. Tout citoyen a un rôle essentiel à jouer et une part de responsabilité. Les peuples doivent saisir les textes de la CEDEAO et veiller que ces textes soient appliqués. Ils doivent connaitre leurs droits et obliger les autorités à leur assurer la jouissance de ces droits », a plaidé le représentant spécial de la CEDEAO au Mali.
En parlant des récentes avancées enregistrées par la CEDEAO, il a cité, entre autres, la carte d’identité biométrique qui aura plusieurs fonctions. Cette carte va permettre de supprimer les permis de séjour, de circuler plus librement sans les passeports et de lutter contre le terrorisme.
NAPHO