Les grandes puissances occidentales font la pluie et le beau temps ici-bas. Nos ancêtres en savent quelque chose: ils remuent dans leur tombe dès que vous parlez d’esclavage, de traite négrière ou de colonisation. A présent que les Occidentaux, à la faveur de ces pillages historiques, nous ont mis à leur remorque en termes de développement, ils veulent boucler la boucle en nous inculquant leur culture. Selon leur bon vouloir, chaque date du calendrier est voué à la célébration d’une de leurs valeurs sociétales. Ainsi, le 17 mai a été consacré « Journée Internationale de la Lutte contre l’Homophobie ». Chaque année, à pareil moment, l’Amérique, l’Europe et leurs alliés enseignent aux incultes du monde entier, à commencer par nous autres Africains, que l’homosexualité est un droit de l’homme aussi fondamental que son droit à la vie. Ceux qui contestent ces belles vérités sont qualifiés d’homophobes, voire de partisans de Ben Laden. Alors, avis à tout candidat migrant: si vous voulez un visa pour Rome ou une carte de séjour à Madrid, au lieu de crever en mer dans une barque de fortune, ne vous amusez pas à critiquer les homosexuels.
Personnages puissants
Il faut dire que les gays, lesbiennes et compagnie gardent l’univers à leurs pieds.On compte dans le lot une infinité de milliardaires, de politiciens et d’artistes de renommée universelle. Si les homosexuels ne jouissaient pas d’une réelle puissance (je ne dis pas sexuelle!), ils ne seraient sans doute pas parvenus à imposer un peu partout dans le monde, et même en Afrique, la légalisation du mariage entre personnes de même sexe. Quelques maires et députés réfractaires ont, certes, rué dans les brancards, mais ils ont vite rendu les armes face à l’armada juridico-politique des homos.
Argumentaire fourni
Si vous demandez à ces bonhommes pourquoi ils aiment les gens de même sexe qu’eux, ils vous répondent, sans se gêner, que la démocratie prône l’égalité des citoyens devant la loi et interdit toute discrimination fondée sur le sexe. Ils ajoutent doctement qu’Alexandre le Grand, le plus redoutable conquérant de tous les temps, était homosexuel. De même que des célébrités littéraires comme Voltaire ou Goethe.
A dire de gay, l’homosexualité n’est ni un vice, ni une maladie, mais plutôt un élan naturel au même titre que l’hétérosexualité. Sur ce point au moins, je ne suis pas d’accord! En effet, si Allah soubhana wa tallah a peuplé la terre de mâles et de femelles, c’est, à mon sens, pour que les premiers fécondent les secondes en vue de la reproduction, de la survie dees espèces humaines, animales et végétales. C’est pourquoi, selon la Bible et le Coran, Allah a détruit le peuple homosexuel auquel avait été envoyé le prophète Loth. Bien sûr, de ces vieux récits, les athées se moquent royalement et ils n’ont aucune raison de changer d’avis puisque l’incroyance est aussi, dans le monde occidental, un droit sacré de l’homme. Mais question: un fermier français, espagnol ou allemand se réjouirait-il de voir son poulailler rempli de coqs qui fuient les charmantes poules au profit d’autres coqs ? Et en fin d’année, notre ami fermier se nourrirait-il d’air et d’eau fraîche ?
En vérité, les sociétés occidentales ont poussé l’idée de liberté à un degré intolérable. L’explication tient peut-être à ce qu’elles ont, par le passé, souffert du joug de l’Eglise qui, à travers le système d’inquisition, faisait pendre haut et court pour un oui ou un non. La laïcité retrouvée a poussé les Etats occidentaux à vouloir s’affranchir de toute loi inspirée des livres sacrés. Ce « libertarisme exacerbé » (l’expression est de mon invention, hein!) a aussi pour vertu, pour les Etats occidentaux, de se donner bonne conscience après avoir abandonné leurs propres peuples aux ravages du capitalisme sauvage. Au cas où vous l’auriez oublié, je vous rappelle que dans les bouches de métro de Paris et dans les jolis bois de New York, de malheureux citoyens, réduits à l’état de clochards, crèvent de faim et de froid alors que leur pays figure au palamarès des grandes puissances planétaires. Pour octroyer l’assurance médicale à 45 millions d’Américains qui tirent le diable par la queue, le président Obama a dû livrer une bataille épique aux députés républicains qui, fidèles à leur doctrine ultralibérale, considèrent que les pauvres doivent cesser d’encombrer la Terre.
Dans un contexte pareil, vous comprenez que les homosexuels prennent leurs aises. Certains ne se contentent plus d’être homosexuels: ils changent médicalement de sexe, changent de prénom et de nom et vont jusqu’à traduire en justice le maire qui persiste à les enregistrer dans la colonne des mâles. D’autres, devenus homosexuels par appât du gain ou honteux de leur état, prennent épouse. Du coup, les voilà qui pédalent gaîment à gauche (avec les mâles) comme à droite (avec les femelles). Le plaisir à double face, quoi !
Opposition africaine
Pour ma part, j’estime que l’homosexualité doit être interdite en Afrique. L’islam et le christianisme, les deux religions dominantes sur le continent, voient dans cette pratique une abomination. Quant aux sociétés animistes africaines, elles ne vouent que mépris aux homosexuels, lesquels ne peuvent y revendiquer leur situation sous peine de bastonnade. En un mot comme en mille, les Africains ont besoin de bras valides pour labourer les champs et conduire les troupeaux. Pas de demi-hommes ou de demi-femmes qui défient les lois naturelles du sexe. Au reste, comment l’Occident nous reprocherait-il d’interdire l’homosexualité alors que lui-même interdit sur son sol la polygamie ? Le polygame et ses quatre belles épouses n’auraient-ils pas, en démocratie, de droits constitutionnels ?
Tiékorobani