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Perspectives économiques: a qui profite la croissance au Mali ?
Publié le mardi 31 mai 2016  |  Info Matin
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.




«Les perspectives économiques du Mali : enjeux et défis », était le thème central du 8ème numéro de l’émission radiophonique à grand public, animée par notre confrère Issa Fakaba SISSOKO, samedi dernier, à l’institut Sup Management. Pour débattre de cette question, notre confrère avait sur son plateau, le Ministre de l’Economie et des finances, le Dr Boubou CISSE et l’Economiste-chercheur, Etienne Fakaba Sissoko, Professeur d’Université. Les deux invités ont évoqué, sans détour, les défis majeurs et enjeux liés à la croissance économique au Mali dans un environnement international très concurrentiel difficile et soumis à ses aléas conjoncturels.

D’entrée de jeu, le ministre de l’Economie et des Finances a souligné que l’économie malienne se portait plutôt bien avec un taux croissance économique estimé à 5,3%. Cette croissance devrait pouvoir continuer en 2017 avec des finances publiques qui ne sont pas dans une situation de distorsion, mais au contraire assez bien maitrisée. Ce qui fait croire au ministre que tous les indicateurs se portent plutôt bien.
De son côté, le Dr Etienne Fakaba SISSOKO, moins enthousiaste que son interlocuteur, dresse un tableau moins reluisant de l’économie malienne. Selon lui, notre économie, à l’image d’autres secteurs comme la sécurité, la gouvernance en général est à terre. Tous les indicateurs dont parle le ministre, a-t-il fait constater, sont au rouge.
De l’avis de l’universitaire, le taux de croissance de 5,3%, n’est pas en réalité le résultat d’une politique économique murement réfléchie et rigoureusement mise en application. C’est simplement le fruit des circonstances que le «Bon Dieu» a voulu mettre à la disposition du Mali.
Aujourd’hui, notre économie est portée par deux secteurs, à savoir, le secteur primaire à travers l’agriculture, et le secteur minier qui sont les deux grands secteurs à l’origine de la croissance économique au Mali. Malheureusement, malgré des efforts importants fournis par le gouvernement, la gestion des fonds alloués au secteur (15% du budget national) demeure un problème. Aussi, a-t-il expliqué, le rendement dans ce secteur reste largement tributaire des aléas climatiques.
Le secteur minier n’est pas aussi géré à souhait où le pays reste confronté à la problématique de la transformation de nos produits miniers pour faire de la valeur ajoutée.
Faux, répond le ministre, ce taux de croissance est loin d’être le fruit du hasard comme a tendance à l’expliqué l’universitaire, mais plutôt lié à une politique du gouvernent axée sur les secteurs fondamentaux de notre économie. Certes, en fonction de la pluviométrie la production agricole peut augmenter, mais cette pluviométrie, a-t-il fait savoir, n’est pas le seul facteur déterminent.
La croissance économique, dira-t-il, est déterminé par deux facteur, à savoir : le facteur travail et le facteur capital. Dans ces deux facteurs, le gouvernement a eu à réaliser des choses. Au-delà de l’agriculture, le secteur tertiaire, celui des services, a largement contribué à cette croissance au Mali avec 9% en 2015 7,5% en 2016. Aujourd’hui, les agrégats économiques sont au vert au Mali, et cela ne fait l’objet d’aucun doute. Par ailleurs, le passage du taux de croissance de 7% en 2014 à 5,3% en 2015, s’explique, selon le ministre, par le fait que notre pays a bénéficié des effets de rattrapage dans le financement des partenaires après la crise de 2013.
Malgré le fait que ces indicateurs sont au vert, le bienêtre économique n’est pas au rendez-vous chez nos concitoyens. Une situation que le ministre explique par la mauvaise répartition des dividendes de notre croissance. Mais des mesures sont en cours pour renverser la tendance. Cette volonté du gouvernement s’est traduite par une augmentation générale des salaires, du SMIG et de l’amélioration des salaires de certains corps hauteur de 10% ; l’augmentation de la production agricole, la réduction du prix du carburent à la pompe de 70%, la réduction de l’IST a 8%, tout cela a été possible parce qu’il y a la croissance économique.
Pour le Dr Etienne, la question du financement de notre économie est toujours une préoccupation majeure. Aujourd’hui, c’est une minorité qui s’accapare de l’essentiel de la croissance nationale, a-t-il dit. Pour mettre un terme à cela, accentuer les efforts pour une meilleure redistribution de la croissance. Par ailleurs, il a invité les autorités à aller vers des financements innovants.
A noter que l’économie malienne vient en 3ème position dans l’espace UEMOA dernière la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Aujourd’hui, le Mali, selon le Dr Boubou CISSE, est un pays attirant pour les investisseurs direct étranger qui sont d’ailleurs en augmentation. Comme en témoigne, selon lui, le résultat des emprunts obligateurs sur le marché mondial, où le Mali qui était parti pour 65 milliards de franc CFA a reçus le double. Signe que la qualité de la signature du Mali est bonne.
L’émission, «Le Grand Débat Economique» est une initiative de l’Association Forum de la Presse du Mali et vise à promouvoir la culture du débat, notamment autour des thématiques d’actualité. L’objectif de ce débat est de donner la parole aux professionnels de l’économie qui décryptent, critique et propose dans un débat franc et direct. Cela, pour renforcer le niveau d’information des citoyens et de contribuer à la citoyenneté.

Par Abdoulaye OUATTARA.
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