La Section syndicale nationale des mines et des industries (SECNAMI) observe depuis lundi une grève de 72 heures. Ce débrayage qui prend fin ce mercredi soir à minuit fait suite à un préavis de grève en date du 6 mai déposé auprès du ministère du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions.
Le mot d’ordre a été suivi dans toutes les sociétés et entreprises et les structures de l’administration. Les miniers entendent ainsi manifester leur mécontentement suite à l’échec des négociations sur leurs revendications. Cette dizaine de revendications porte sur ce que le syndicat appelle « la violation » de points d’accord obtenus dans son préavis du 10 novembre 2014, le manque de volonté de parvenir à un accord sur le plan social ou encore les mauvaises conditions de travail dans les cimenteries de Dio et de Gangounteri et l’application de la convention collective des mines.
La SECNAMI dénonce également le retard dans la mise en application de la prime de découverte, le non-paiement des primes des contractuels de l’AUREP, le manque de formation et d’équipements dans l’administration minière et industrielle, le non-versement des cotisations des travailleurs de la Chambre des mines à l’INPS et à l’AMO, et le licenciement abusif de leur camarade Oumar Cissé de la Chambre des mines.
La SECNAMI proteste aussi contre l’exclusion de certaines sociétés sous-traitantes évoluant dans le secteur minier de la convention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques et la rupture du dialogue social avec le ministère des Mines.
Le syndicat soutient, qu’à ce jour, la position des employeurs n’a pas évolué sur les volets assistance médicale ou financière du plan social. « Nous avons souhaité que chaque entreprise discute avec ses employés sur un plan social afin de prévenir, entre autres, les cas de licenciement ou de fermeture d’entreprise », a indiqué Cheick Tidiane Fofana, secrétaire administratif de la SECNAMI qui soutient que son syndicat veut se faire entendre.
Concernant la violation de points d’accord obtenus en novembre 2014 et le non-paiement des primes des contractuels de l’AUREP, le syndicat explique que les mesures d’accompagnement en cas de licenciement pour motif économique ne sont pas appliquées par certaines entreprises. « Nous avons plusieurs mois d’arriérés de primes non payés par l’AUREP qui a licencié des agents au moment fort de la crise de 2012 », précise notre interlocuteur.
Pour les conditions de travail dans les cimenteries de Dio et de Gangounteri et la non application de la convention collective des mines, le syndicat se désole du mauvais traitement salarial et des conditions de travail des employés au motif que ces usines relèvent du cadre des BTP. « Pour nous, ces usines ne peuvent pas être gérées par le cadre des BTP mais doivent adopter la convention collective des mines pour améliorer les conditions de vie et de travail des employés », a soutenu le secrétaire administratif de la SECNAMI.
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