La tension entre élus et une bonne partie de la population comme les membres de l’association Dagakané à Yélimané a des origines lointaines si l’on se réfère aux derniers développements. L’arbitrage du gouvernement est sollicité par Dagakané.
A la faveur d’une conférence de presse, le président de l’association Dagakane pour le développement du cercle de Yélimané, Daman Konté, est revenu sur la crise qui a secoué la localité.
Suivant des propos, c’est pour mieux conduire ces activités qu’un bureau de l’association a été mis en place dans chaque commune et à Yélimané ville. De ce fait, explique M. Konté, l’une des actions a été de prendre attache avec les autorités locales pour comprendre le niveau de la taxe de développement régional et local (TDRL) et si possible de faire un bilan des réalisations de chaque élu communal.
A l’en croire, “il est ressorti des échanges que nous avons eus avec plusieurs acteurs qu’une cotisation volontaire de 1000 F CFA a été infiltrée au taux de cette taxe qui est de 2135. Dans l’attente d’avoir les clarifications demandées au sujet de cette cotisation volontaire, la tension ne cessait de monter entre les élus ce qui a conduit à des interpellations et des arrestations sous prétexte que nous ne voulons pas payer les impôts, ce qui n’est le cas. Nous n’avons dit à personne et nous ne saurons dire de ne pas payer ces impôts. Ces arrestations confirment le sentiment général d’injustice dans le cercle et l’intimidation des pauvres citoyens par les autorités”.
Le gouvernement interpellé
Selon lui, c’est au regard de ces démarches que l’association a été interdite de toutes activités sur le territoire de Yélimané tandis que, explique-t-il, Dagakane veut poursuivre avec ses actions de développement.
“Nos projets de développement sont énormes et ils sont bloqués par cette interdiction à la demande de nos élus. Malgré cette tension qui sévit, nous avons électrifié la maison d’arrêt ; électrifié la salle d’opération du centre de santé de Yélimané, confectionné 9000 cahiers pour les élèves, fourni au centre de santé des éoliennes mais qui sont bloqués aujourd’hui suite à l’effet de l’interdiction”, selon le président de Dagakané.
Le calvaire est loin de terminer, précise-t-il, car il y a eu à l’arrestation du porte-parole de Dagakané, Bakary Djambou : “Plus graves, les populations ont été violemment réprimées, des femmes ont même été bastonnées par les forces de l’ordre et l’on déplore des blessés graves”.
Des raisons qui doivent conduire les plus hautes autorités à gérer définitivement cette crise qui a fini par se transporter au-delà des frontières nationales. “Nous demandons au gouvernement Malien de faire manifester toute la vérité dans cette histoire à Yélimané”, plaide Daman Konté.
Pour rappel, l’association Yélimané “Dagakane” est apolitique regroupant tous les ressortissants du cercle et dans le monde. Elle a été créée suivant autorisation du gouvernorat du district de Bamako sous le numéro 1099/G-DG du 3 décembre 2014.
A M. C.