Des jeunes de Tombouctou ont manifesté, ce lundi 30 mai, contre les résultats définitifs du concours de recrutement dans les différents corps de l’armée, à l’appel de l’Association pour le salut de Tombouctou et du mouvement des jeunes retenus et non retenus au recrutement de l’armée.
Selon le président de l’Association pour le salut de Tombouctou, Hoye Mohamed, 1000 personnes sur le plan national devaient être recrutées, à l’issue du concours organisé l’année dernière.
« Notre région a eu à peine 10 personnes dans chaque corps. Dans la police, trois à quatre candidats ont été retenus. Pour ce qui concerne la protection civile, il y avait un besoin de 500 sapeurs-pompiers mais Tombouctou n’a eu que 4 », a-t-il indiqué.
La manifestation a pour but de « dénoncer cette injustice pour que, même si on n’a pas pu annuler ces recrutements, qu’on arrive à faire un recrutement spécial pour les jeunes de Tombouctou », a poursuivi M.Hoye.
« Il y a des gens qui n’ont pas participé à l’épreuve sportive, ni à l’épreuve écrite, ni à la visite médicale, mais on a retrouvé leur nom sur la liste définitive. Ils veulent qu’on devienne des islamistes pour prendre des armes ? », s’interroge un candidat au concours de la gendarmerie contacté par Sahelien.com.
Au cours de la journée, les organisateurs de la marche ont rencontré le maire de la commune urbaine de Tombouctou ainsi que les autorités militaires de la région.
« Ils nous ont parlé du quota, d’une règle de trois qu’on arrive pas à déchiffrer jusqu’à présent », a déclaré M. Hoye. Et d’ajouter que la suite sera décidée après la restitution à « la base ».
Au cours de la manifestation, des pneus ont été brûlés et la porte de la mairie cassée.
Le Sahélien