Nations unies (Etats-Unis), - Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon va proposer de renforcer la mission des Nations unies au Mali, visée par une série d’attaques qui ont tué 12 Casques bleus au cours du seul mois de mai, a indiqué son porte-parole mercredi.
Un Casque bleu chinois et trois civils travaillant pour l’ONU au Mali ont été tués dans une double attaque mardi soir à Gao, dans le nord de ce pays théâtre ces dernières semaines d’une recrudescence d’opérations meurtrières contre les forces maliennes et étrangères.
Ban s’est dit "indigné par les attaques terroristes qui ont eu lieu hier contre les Nations unies dans la ville de Gao, au Mali", a déclaré Stephane Dujarric, porte-parole du chef de l’ONU.
L’assaut a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon SITE, organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
Ban a l’intention de présenter dans les prochains jours au Conseil de sécurité des propositions "visant à renforcer les positions et les capacités
de la mission".
Ces séries d’attaques meurtrières ont fait de la Minusma l’une des missions de l’ONU les plus dangeureuses.
Le Conseil de sécurité a condamné dans "les termes les plus fermes" et à l’unanimité ces attaques rappelant que s’en prendre à des Casques bleus constitue un crime de guerre.
Les soldats qui servent cette mission doivent disposer des "équipements adéquats pour opérer dans un environnement dangereux et imprévisible tel que le Mali", a ajouté M. Dujarric.
Le Nord du Mali est le théâtre d’attaques répétées depuis qu’il est tombé sous le contrôle de rebelles touareg qui se sont alliés à des groupes jiadistes liés à Al-Qaïda en 2012.
Déployée en juillet 2013, la Minusma compte 12.000 personnes. Elle utilise déjà des drones et d’autres technologies pour protéger ses bases.
Le porte-parole de Ban a semblé en revanche écarter l’idée de faire venir une brigade d’intervention pour protéger la Minusma, comme en République démocratique du Congo.
"La menace des groupes terroristes à laquelle nous sommes confrontés au Mali est différente de ce que nous voyons en RDC", a affirmé M. Dujarric.
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