Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’affecter un peu plus de 2500 soldats de la paix supplémentaire à sa force de stabilisation au Mali, la Minusma, qui a récemment été victime d’une série d’attaques meurtrières. Un casque bleu chinois de l’Onu et trois civils ont été tués hier soir à Gao, dans le nord du Mali, dans deux attaques menées à quelques heures d’intervalle revendiquées par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
La recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité, émise mardi et dont Reuters a pu prendre connaissance hier, demande d’augmenter de 2049 personnes l’effectif maximal de la Minusma, ce qui le porterait à 13.289 personnes. Le secrétaire général de l’Onu estime que les militaires qui seront recrutés devront avoir des compétences dans la collecte du renseignement, la surveillance, la gestion des explosifs et la protection des convois de marchandises.
Dans son rapport, Ban Ki-moon demande aussi 480 policiers supplémentaires, ce qui porterait l’effectif policier de la Minusma à 1920 personnes. Le but est notamment de "soutenir l’établissement d’unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational à Gao, Mopti et Tombouctou", lit-on dans le document.
Le Conseil de sécurité doit prolonger le mandat de la Minusma courant juin. L’ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre, qui préside le Conseil de sécurité de mois-ci, a déclaré à la presse que la France étudiait les propositions de Ban Ki-moon. Au sein de la police de la Minusma, Ban appelle à l’établissement d’une "équipe d’intervention spéciale" dans la capitale malienne, Bamako.
La Minusma a été créée en avril 2013 après l’opération française Serval, lancée en janvier de la même année pour repousser les mouvements islamistes qui tenaient le nord du pays et menaçaient Bamako.
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