Geste d’IBK à l’adresse d’ATT : Cinglant désaveu pour Bathily

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Publié le jeudi 2 juin 2016 | L’aube

© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre des affaires foncières et des domaines de l`Etat
Bamako, le 27 juillet 2015 au cabinet du ministère des affaires foncières et des domaines de l`Etat. Le ministre Mohamed Ali Bathily a tenu un point de presse au sujet de la démolition des constructions illicites deSouleymanbougou en commune I du district de Bamako.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a posé un acte fort, la semaine dernière, dans le sens de la réconciliation nationale. En effet, lors de la cérémonie marquant la journée du paysan, IBK a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur Amadou Toumani Touré. Aussi, le chef de l’Etat a tenu à préciser qu’entre lui et son frère ATT, il n’existe « ni intrigue, ni « méchanceté ». Cette adresse a été bien été appréciée partout au Mali par une frange importante de la population dont le souhait est de voir l’ancien président Touré retourner au pays. Aussi, les Maliens souhaitent-ils que la réconciliation nationale passe d’abord par celle entre leurs dirigeants (anciens et nouveaux).

Cependant, l’hommage d’IBK est un cinglant désaveu pour Mohamed Aly Bathily, ministre et ancien ambassadeur sous ATT. C’est lui qui a eu l’idée à la fois haineuse et maladroite de monter une plainte contre ATT. En effet, l’ancien ministre de la justice, Bathily, a cru rendre service à IBK en poussant le régime en place dans une logique de règlement de comptes. Fort heureusement, la rancune ne peut aucunement prospérer sur la vérité et la justice.

Aujourd’hui, IBK a compris que le pays n’a aucun intérêt à suivre ceux-là qui attisent la haine, la rancœur, les intrigues et la méchanceté entre les Maliens.

Retour d’ATT :

Voici les 3 grands préalables

Le président IBK suivant une large frange de l’opinion malienne, a émis son souhait de voir bientôt ATT. Le message présidentiel a vite été décodé par les analystes. Pour ceux-ci, le chef de l’Etat s’est décidé à mettre fin à l’exil sénégalais d’un homme qui a dirigé le Mali pendant 10 ans. Cependant, le retour d’ATT au Mali ne peut se réaliser sans certaines conditions, dont trois majeures. Il faut que l’Assemblée nationale statut sur la plainte engagée par Bathily (ou le gouvernement) contre ATT. Il faut que le gouvernement restitue à l’ancien chef d’Etat sa résidence d’Etat, sise à l’ex-base aérienne. Cette résidence, faut-il le préciser, avait été attribuée à Amadou Toumani Touré, à la fin de la transition de 1992 par les autorités de l’époque. Mais, la résidence d’ATT fut “confisquée” l’année dernière sur décision prise en conseil de ministre. Prétexte ? Elle servirait désormais de résidence d’hôtes. En réalité, des ministres, guidés par une soif de vengeance, ont foulé au pied une loi de la République qui prévoit d’attribuer une résidence d’Etat à tout ancien chef d’Etat malien. Les anciens présidents, Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré disposent chacun de leur résidence.

Enfin, il faudra réunir les conditions pour assurer la sécurité de l’ancien président et de sa famille.

Etat-Major des Armées :

Un retraité à la tête de l’armée

Depuis le 31 décembre 2015, le général Mahamane Touré a fait valoir ses droits à la retraite. Pourtant, il occupe toujours le fauteuil de chef d’état-major général des armées. Et rien n’indique que le vieux soldat cédera de sitôt son confortable fauteuil. Pourquoi maintenir ce retraité à la tête de l’armée ? La question est sur les lèvres. Elle interpelle surtout le président Ibrahim Boubacar Keïta, chef suprême des armées.

Pays en guerre contre le terrorisme et les forces du mal, le Mali a actuellement besoin de “bras et de cerveaux valides” pour faire face aux menaces. Et l’armée a suffisamment de compétences capables de relever le défi. Pourquoi ne pas faire appel à ces compétences ?

Le paradoxe ? Au moment où l’on maintient des retraités à leur poste, de nombreux militaires chôment ou sont contraints à dormir chez eux ou à trouver d’autres occupations.

Attaque à Gao

Bilan : 4 morts et des blessés

Le mardi dernier, un Casque bleu a trouvé la mort dans une attaque à la roquette contre le camp de la Minusma à Gao, tandis que dans un autre quartier de la ville, trois prestataires de service de la mission onusienne ont été tués par des hommes armés. Mardi 31 mai, peu avant 21h, plusieurs roquettes ou tirs de mortiers ont visé le camp de la mission onusienne dans cette localité. Selon un premier bilan provisoire communiqué par la mission onusienne, qui indique que les « faits exacts doivent encore être déterminés », un Casque bleu chinois a été tué, trois autres « grièvement blessés », et « plus d’une dizaine des membres de son personnel, dont des civils, ont été légèrement blessés ».Des hommes équipés d’armes légères ont ensuite pris d’assaut le local d’un prestataire de service de l’UNMAS (le service de lutte antimines de l’ONU) dans un autre quartier de la plus grande ville du septentrion malien. Toujours selon le bilan provisoire de la Minusma, ils ont tués deux agents maliens privés de sécurité qui gardaient le local et un expert international de la compagnie, présent sur place.

Attaque à Gao :

AQMI revendique

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué la double attaque contre l’ONU à Gao, dans le nord ayant fait quatre morts, dont un Casque bleu chinois. Aqmi affirme que l’attentat a été exécuté par des membres de Al-Mourabitoune, groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar qui s’est rendu célèbre pour des opérations aussi sanglantes que spectaculaires dans le Sahel et promet de communiquer ultérieurement plus de détails.

Kouremalé :

La douane met la main sur « une mystérieuse viande »

La douane de Kourémalé a intercepté, hier matin, une importante quantité de viande de qualité douteuse : 8 cartons de cuisses de poulet (80 kg) et 15 cartons de foies d’un animal inconnu. En effet, très tôt le matin, l’inspecteur Harouna Traoré, chef de bureau du poste de la douane de Kourémalé, et ses éléments ont mis le grappin sur la dame Fatoumata Bah Atji. Cette malienne, en provenance de la Guinée, avait tenté d’introduire cette viande au Mali. Prise la main dans le sac, Fatoumata avoua que ces « viandes » viennent de la Russie et du Brésil. Elle n’a pas donné plus de précision.

Au Mali, un arrêt interdit l’importation de la viande. Aussi, le même arrêt ordonne la destruction de toute viande saisie. Conformément à cette disposition, les agents de la douane Kati et ceux de la direction de la santé animale ont procédé à la destruction des 8 cartons de cuisses de poulet (80 kg) et des 15 cartons de foies.

Rassemblés par la Rédaction