Lors d’un point de presse, organisé le 24 mai dernier à la Maison de la Presse l’honorable Soumaïla Cissé , chef defile de l’opposition et président de l’URDaéclairer la lanterne des hommes de média et le peuple malien sur la prétendue affaire de détournement de 27 milliards de FCFA dont l’accuse un journal sénégalais.. Soumaïla Cissé, tout à fait décontracté, a démonté le mensongedevant les journalistes, avec à l’appui la projection d’un film documentaire sur la réalisation du projet et les coordonnées GPS des puits.
Le maitre de cérémonie, Me Demba Traoré n’est pas passé par quatre chemins pour dire que s’opposer au Mali est considéré comme un crime de lèse-majesté. En organisant cette conférence de presse, l’honorable député Soumaïla Cissé, a tenu à répondre à deux préoccupations. Le premier, pour lui, est l’obligation de rendre compte, qui est un exercice démocratique qui s’impose à tout homme politique acceptant la transparence. Le deuxième est de donner des éclaircissements sur les propos diffamatoires dont il fut l’objet dans le journal sénégalais « l’Observateur ».*
Selon le Chef de l’opposition malien, Soumaïla Cissé dans sa déclaration préliminaire, a dit qu’il est venu accomplir un agréable devoir, « celui de respecter un principe qui m’est cher ; à savoir l’obligation de rendre compte.Un exercice démocratique qui s’impose à tout homme politique qui accepte la transparence comme règle ». Ensuite, il s’agissait pour lui dans un second temps de donner des éclaircissements sur les propos diffamatoires dont il fut l’objet dans les éditions des 30 avril et1er mai 2016, du journal sénégalais « L’Observateur ».
« Fidèle au devoir d’informer et de transparence, je vous ai confié ce matin pour vous redire la vérité » a-t-il dit, avant de faire cette mise au point préliminaire:« Je suis un homme politique, je n’ai pas peur d’être attaqué, mais je refuse d’être accusé à tort ». A ses dires, les informations publiées chez nos confrères sénégalais sont fausses et calomnieuses. Soumaïla Cissé a apporté un démenti catégorique à ces informations, qui, selon lui, n’ont qu’un but politique, parce que ces fausses informations ont été divulguées pour porter atteinte à son honneur et sa dignité et par ricochet entacher l’honneur du peuple malien.
Du haut de sa tribune, il a réglé ses comptes avec le Rassemblement Pour le Mali, le parti présidentiel et son secrétaire général, le Dr BocariTréta, sur qui ila tiré à boulets rouges.Le public a pu voir les images des puits réalisés sur financement de l’UEMOA, donc des preuves tangibles de l’exécution de ce programme d’hydraulique villageoise de 3000 forages dans les différents pays de l’Union. C’est ainsi que l’on a su que pour la réalisation de ce projet, le maitre d’ouvrage était la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et les différents pays bénéficiaires maitres d’ouvrage délégués.
Il est apparu dans ce film que tous les puits ont été réalisés sans aucune malversation. Les conclusions du rapport d’audit fait état d’un taux d’exécution physique de 100%. Les mêmes conclusions font état de l’existence des coordonnées GPS de tous les puits réalisés, y compris ceux réalisés au Sénégal. Sur la gestion des fonds, l’honorable Cissé dira que la commission de l’UEMOA n’est pas signataire. L’argent est directement versé aux pays en question, sous la garantie de leurs ministères des finances. Mieux, les fonds des forages sont versés dans un compte exclusif dont l’Agetip au Mali (ou ses équivalents dans d’autres pays) reste le seul signataire. C’est l’Agetip qui organise les appels d’offres et paye les entreprises.
Bakary. M Coulibaly
ENCADRE
A TRAVERS SOUMI ON A VOULU SALIR UN SYMBOLE FORT DE L’AFRIQUE
Des informations fausses et calomnieuses selon lesquelles ” le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, aurait assisté impuissant au blocage de son argent, estimé à 27 milliards de FCFA ont été diffusées par L’Observateur. Qui a spécifié que cette opération aurait été initiée par la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour empêcher un transfert de 27 milliards de FCFA de la BCEAO à ECOBANK.” L’article fait cas d’audit commandité auprès de la Cour des Comptes de l’UEMOA à la demande de l’AFD au sujet de forages réalisés au Sénégal, pendant qu’il assurait la présidence de la commission de l’UEMOA. Il est également fait cas de forages inexistants, voire fictifs.Ces affirmations gratuites parlant de forages fictifs, mettent en cause sa gestion ainsi que celle de l’équipe qui, avec lui, pendant près de 8 ans, a obtenu des résultats remarquables qui font la fierté de notre Union.
C’est avec sérénité que le chef de file de l’opposition malienne affirme : « Notre engagement, notre disponibilité et notre probité envers l’UEMOA, ne méritent pas d’être traînés dans la boue ». Il va plus loin en révélant, « pour ma part, ces allégations sont fausses et sans fondements et n’ont comme origine qu’une manipulation politique et politicienne. Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité. Elles portent également préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne ».
Mais c’est avec une certaine amertume qu’il se rend compte que le RPM, ayant tous les moyens et tout le pouvoir en sa possession de vérifier la véracité de ces affirmations, au lieu de s’en servir, a subitement découvert les vertus de l’interpellation politique, « après plus de trente mois de sommeil profond, mieux encore, de complicité active, devant les scandales à répétition d’un régime issu de ses rangs ». Par contre, depuis plus de trois semaines que cette infamie a été commise, elle a suscité une série de réactions, parmi lesquelles son Droit de Réponse publié par le journal en question, les Déclarations de son parti l’URD et celle du PARENA ainsi que l’interpellation du RPM, le parti au pouvoir.
Cette polémique s’est nouée au moment où il était absent du pays, pour les besoins de la session du Parlement panafricain, dont il est membre. Ce qui rendait d’autant plus compréhensible chez lui l’impatience au sein de la presse et dans l’opinion pourl’entendre sur « ces allégations graves et intolérables ».
Le chef de file de l’opposition affirme que le quotidien sénégalais a publié intégralement son droit de réponse, sans le démentir. « La rédaction nous a dit qu’elle a quelque chose à nous dire. Qu’elle va nous dire d’où est venue cette affaire, ce qu’il y’a en dessous, et nous a dit qu’elle est venue du Mali. », révèle le président de l’URD. « Nous avons dit que nous voulons que la vérité se manifeste pour les Maliens » a-t-il répondu au journal. C’est pour cette raison, explique l’honorable Cissé, qu’ils n’ont pas attaqué le journal en justice pour diffamation. Pour montrer sa désapprobation, l’honorable Cissé a écrit une lettre aux chefs d’Etat des huit pays membres de l’UEMOA. Il a également envoyé une lettre à l’AFD (Agence française de développement), au ministère français des Affaires étrangères et à la présidence française. Le chef de file de l’opposition a terminé son point de presse en invitant la majorité à venir courageusement s’expliquer aux Maliens sur les scandales qui touchent le régime.
Soumaïla Cissé est ferme ; il a pris le parti de la sérénité et d’aller au bout de sa mission. Se résigner serait apparu comme un signe d’affolement devant une attaque violente et indigne. Il croit que c’est un symbole fort, le service qu’il a accompli pour notre sous-région à la tête de l’UEMOA que l’auteur de l’article et ses commanditaires ont voulu salir. Dans cette épreuve difficile, il se félicite du soutien de sa famille et de ses proches meurtris par l’offense, de ses compagnons et alliés politiques indignés. C’est la raison pour laquelle ses remerciements infinis vont à sa famille, ses camarades de l’URD, ses amis du PARENA et des partis de l’opposition républicaine et démocratique, comme à tous ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur du Mali, lui ont apporté leur soutien par des appels téléphoniques et des messages écrits.
Mais il constate qu’alors nombreux sont ceux, de toutes les couches sociales et de plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs à lui avoir manifesté leur confiance,d’autres malheureusement s’adonnaient à des attaques infamantes. Cela a été le lieu et l’occasion pour Soumaïla Cissé d’interpeller la presse, le quatrième pouvoir, dans son devoir d’informer, de commenter, de dénoncer, à le faire librement mais OBJECTIVEMENT. Car, a-t-il conclu en citant Talleyrand, « Il ya une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité ».
Oumar Coulibaly