A l’initiative du Secrétariat permanent du Comité de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation (SP/CNCA), les représentants des partis politiques, des institutions de la République, de la société civile, des départements ministériels, des confessions religieuses, cogitent sur les réformes politiques et institutionnelles induites par ledit Accord. C’était au cours d’un atelier financé par le NDI et l’USAID et dont les travaux se sont déroulés du 30 mai au 1er juin dernier au Grand Hôtel de Bamako.
Cet atelier vise à contribuer à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger à travers des réformes politiques et institutionnelles prévues par ledit Accord. Au cours de cette rencontre, les participants ont été édifiés à travers des présentations sur les différentes modifications dans les principaux textes ci-après: la Constitution (il s’agit de donner quelques indications sur les changements possibles dans le texte actuel ; le projet de Constitution n’est pas encore rédigé), le Statut des fonctionnaires des collectivités, le Code des collectivités, la Loi sur la libre administration des collectivités et la police territoriale (texte non encore élaboré). Les participants ont aussi bénéficié des exposés sur la régionalisation et la Loi électorale. Ils ont notamment fait connaissance avec les concepts d’élection des organes de la collectivité région, les compétences de la collectivité région, fonctionnement et mode d’administration. Il s’agissait, en réalité, d’identifier les textes de loi et les domaines susceptibles de réformes politiques et institutionnelles, de formuler des propositions de réformes pour chacun des textes ou articles concernés, d’expliciter la régionalisation : définition des concepts, suivi de la mise en œuvre et de formuler des recommandations dans le cadre de la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles.
Pour le Secrétaire permanent du CNCA, le chemin du développement pour le Mali passe par les réformes institutionnelles. «Ces réformes sont indispensables», a-t-il dit. Selon lui, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord, notamment son volet institutionnel.
De son côté, le Secrétaire général du ministère de la Décentralisation et de la réforme de l’Etat, Adama Cissouma, a indiqué qu’une fois mis en œuvre, l’Accord permettra une véritable réconciliation nationale. C’est pourquoi, il a l’importance de la tenue d’une telle rencontre.
Youssouf Diallo