2500 Casques bleus supplémentaires au Mali. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de renforcer les effectifs de la Minisma. La mission fait l'objet depuis quelques jours d'attaques meurtrières à répétition. Un casque bleu chinois de l'Onu et trois civils ont été tués mardi soir à Gao, dans deux attaques revendiquées par AQMI menées à quelques heures d'intervalle.
La recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité, a été faite mardi et rendue publique hier mercredi. Le secrétaire général de l'ONU demande d'augmenter de plus de 2000 personnes l'effectif maximal de la Minusma. Ce qui le porterait à plus de13.000 hommes.
Le secrétaire général des Nations unies estime que les militaires qui seront recrutés devront avoir des compétences dans la collecte du renseignement, la surveillance, la gestion des explosifs et la protection des convois de marchandises.
Dans son rapport, Ban Ki-moon demande aussi près de 500 policiers supplémentaires. Ce qui porterait l'effectif policier de la Minusma à environ 2000 personnes. Le but est notamment de « soutenir l'établissement d'unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational à Gao, Mopti et Tombouctou.
De plus, Ban Ki-moon souhaite la création d'une « équipe d'intervention spéciale » à Bamako au sein de la police de la Minusma. Le Conseil de sécurité saisie de ces demandes, doit prolonger le mandat de la Minusma courant juin.
Le renouvellement du mandat de la Minusma qui va intervenir d'ici la fin du mois va se faire alors que les casques bleus sont désormais régulièrement la cible d'attaques terroristes. C'est la mission la plus meurtrière de l'ONU depuis son déploiement au Mali en 2013. Pour le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, « il est impératif que la Minusma change sa stratégie sur le terrain en devenant pro-active ».
Mahamat Saleh Annadif , chef de la Minusma, au micro de Mounine Sindebou :
« La meilleure façon de combattre les terroristes et de les isoler, c'est la mise en œuvre effective de l'accord de paix. Toute minute, tout temps perdu pour la mise en œuvre de cet accord est autant de temps gagné par les ennemis de la paix. Je pars au Conseil de sécurité avec le constat d'un certain nombre de leçons de ce que nous sommes entrain de vivre. Nous vivons dans un environnement hostile où les ennemis de la paix, ou ce qu'on appelle les terroristes, nous constatons qu'ils descendent de plus en plus vers le Sud. Moi, j'estime que nous mêmes au niveau de la MINUSMA, nous devons faire notre autocritique. Il y a un certain nombre des choses à notre disposition que nous aurions dues mieux exploiter pour qu'on soit plus proactif, pour qu'on soit plus dissuasif. Dans un tel environnement, il faut qu'on montre ce dont on est capable. Il y a un certain nombre de leçons que nous devons tirer et dire que ça ne peut plus continuer comme ça ».