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Face à la montée en puissance de l’opposition : Que font les 70 partis politiques de la majorité qui disent soutenir IBK ?
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  L'Intelligent Mali
Meeting
© aBamako.com par A.S
Meeting des partis de la majorité présidentielle.
Bamako, le 21 mai 2016 au palais de la Culture. Les partis de la majorité présidentielle, sous la houlette du Rassemblement Pour le Mali (RPM), ont animé un meeting en faveur de la Paix et de la Réconciliation au Mali.




C’est un simple meeting que la majorité avec son allié du jour, le PS Yeleen Kura (alors dans l’opposition), a animé pour répondre à la « marche pour le Mali » de l’opposition républicaine du samedi 21 mai dernier qui a mobilisé quelque 50 000 personnes, aux dires des organisateurs. Alors que du côté de la majorité, la salle de 3 000 places du palais de la Culture avait eu de la peine à être remplie lors de ce meeting, l’on se demande maintenant, au vu également de la pression de l’opposition exercée sur le pouvoir IBK, que font les 70 partis politiques qui disent soutenir le chef de l’Etat ? A part quelques leaders politiques qui mouillent réellement le maillon, la majorité fait preuve d’une simple figuration sur cette liste des partisans du chef de l’Etat alors même qu’elle est adossée aux délices du pouvoir.

Cela doit être la grande désolation du côté du pouvoir IBK qui, apparemment, manque de répondants au sein de la majorité pour faire face aux critiques acerbes de l’opposition sur la « mal gouvernance ». Alors même qu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2013, de très nombreux leaders de formations politiques se sont transportés à la résidence d’IBK à Sébénikoro pour signifier leur allégeance à celui qui était alors arrivé en tête du scrutin susmentionné.

Sur la photo de famille, qui a fait le tour du monde à la veille du second tour de la présidentielle, on voyait le candidat IBK entouré de grosses pontes du microcosme politique national. Les citer tous ici serait trop fastidieux. En tout cas, selon des membres du camp présidentiel, les soutiens d’IBK à l’époque étaient plus de 60 partis politiques. Avec sa brillante élection à la magistrature suprême du pays, ces soutiens allaient augmenter pour atteindre quelque 70 formations politiques. Certains leaders étant venus aux côtés d’IBK avec leur petite idée derrière la tête mais aussi avec de grosses ambitions pour eux même. Certains seront par la suite ministres, d’autres députés, responsables de service, etc. On a même parlé de « partage de gâteau » au moment où le régime procédait au placement de ces cadres politiques à des postes juteux de l’Etat.

Un soutien mièvre aux actions du Gouvernement

En retour, le président de la République, élu à plus de 77% des voix de l’électorat, était naturellement en droit de s’attendre à des soutiens fermes du côté de ces leaders ralliés tôt ou tard à sa cause. Mais, une fois assis dans des fauteuils douillets et dans les ors de la République, la plupart ne se sentent plus obligés de mouiller le maillot pour leur mentor. Plusieurs fois, en privé comme en public, le chef de l’Etat s’était offusqué de cette situation qui concerne aussi bien les responsables de son propre parti, le RPM, que d’autres formations qui composent la majorité présidentielle.

Sinon comment comprendre que les 70 formations politiques qui meublent cette majorité ne soient pas capables d’organiser une marche de soutien aux actions du chef de l’Etat. Comment comprendre également que l’opposition occupe totalement le terrain de la mobilisation populaire face à ce qu’on appelle la majorité présidentielle ? Voilà des interrogations que le pouvoir ne cesse de se poser au vu de la surchauffe du climat politique ces derniers temps.

Si le pouvoir est bien soutenu par cette kyrielle de formations politiques plus ou moins représentatives, c’est aujourd’hui l’occasion pour celles-ci de bander les muscles et de répondre aux accusations – fondées ou infondées – dont le régime IBK est la cible de la part d’une opposition républicaine qui a présentement le vent en poupe. Nous assistons, par contre et cela depuis longtemps, à un soutien mièvre aux actions du Gouvernement de la part de la plupart de ces formations politiques. Certainement par manque de combattants.

Le récent réveil de certains ministres, membres ou pas d’un parti politique, partis sillonner le pays réel est le signe le plus patent que l’immobilisme ne pouvait perdurer. Mais c’est d’une « marche de soutien aux actions du chef de l’Etat » que certains représentants de partis membres de la majorité présidentielle disent attendre. Afin de savoir si cette majorité forte de ses 70 formations politiques membres est aussi capable de mobiliser autant sinon plus que l’opposition avec seulement la dizaine de partis politiques qui la composent. Peut-être moins, avec le départ du PS Yeleen Kura rejoindre la majorité présidentielle.

Malicki Dembélé
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