Un mandat plus robuste et un effectif plus étoffé pour la Minusma sont les deux principales décisions que s’apprête à suggérer au Conseil de sécurité le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Mais que l’on ne s’y trompe pas : cette détermination de l’ONU à en découdre désormais avec les terroristes n’est pas pour les beaux yeux de notre pays, mais il s’agit d’endiguer les attaques meurtrières qui visent les casques bleus, nouvelle cible des ennemis de la paix. En trois ans, 70 soldats de la paix ont perdu la vie au Mali. Ce qui fait de la Minusma l’une des missions les plus meurtrières pour les casques bleus.
Comme la Monusco au Congo démocratique, dotée d’une brigade d’intervention, notre gouvernement avait toujours souhaité que le mandat de la Minusma soit renforcé par des interventions musclées contre les terroristes.
Mais tant que les victimes étaient des Maliens, le Conseil de sécurité se montrait sourd et s’en tenait à la résolution créant la Minusma, qui a tout l’air d’une force sans âme. Aujourd’hui, la triste réalité du terrain rattrape les Nations unies.
M. Ki-moon crie même haro sur le baudet. Il accuse les mouvements armés d’être les complices des terroristes.
Vivement donc la Minusma renforcée au service d’une plus grande sécurité pour tous au Mali.
DAK