La Coordinatrice de l’Association Routes du sud, Awa MEITE, en collaboration avec certains cinéastes, organise des rencontres mensuelles autour de la promotion du Cinéma dans notre pays. La rencontre de mois de mai s’est déroulée à l’hôtel San Toro. C’était en présence de plusieurs personnalités du monde culturel dont Aminata Dramane TRAORE, sa mère, et Bruno MAIGA, tous anciens ministres de la Culture.
L’objectif de cette initiative de Mme Awa MEITE vise à créer un espace éducatif et créatif entre les jeunes artistes de notre pays. Aussi, veut-il, une tribune à mettre à profit pour établir le dialogue social entre la jeune et l’ancienne génération du monde de la culture en vue d’ouvrir aux premiers des opportunités pour réussir dans leur carrière.
La derrière du mois de mai a vu la projection des films courts métrages produits par des jeunes cinéastes du Conservatoire Balla Fasséké KOUYATE. En effet, indique-t-on, il s’agit de 2 productions de dessins animés et 2 courts métrages portant sur le conflit de génération et les difficultés d’appropriation de la langue française par les jeunes scolaires.
Après avoir visionnés ces différentes projections, les ainés ont apporté des critiques constructives sur le travail de leurs cadets. Tous ont convenu que la réalisation des courts métrages par les débutants doit être encouragée et soutenue, parce qu’elle constitue un passage pour l’initiation des jeunes à la production cinématographique.
«Tout doit être fait pour valoriser ce qui se fait localement et montrer à la face du monde que le Mali est riche d’idées», soutiennent les anciens.
« Il faut des synergies d’actions autour de la photo, de la teinture, du cinéma et de la culture malienne en général », ont demandé les intervenants.
Ils sont unanimes à dire qu’au Mali, ce n’est pas la compétence qui fait défaut, mais plutôt l’outil technique et l’accompagnement qui handicapent beaucoup de jeunes qui ont l’intention de faire carrière dans le domaine du cinéma.
Il a été question de la mise à disposition de fonds au niveau du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM) pour encourager la production qui ne fera que véhiculer davantage l’image et la culture du Mali à travers le monde.
«Beaucoup de projets de jeunes réalisateurs dorment dans les tiroirs à cause des difficultés pour bénéficier des appuis qui viennent de l’extérieur », ont-ils déploré.
Rappelons que l’Association routes du sud, qui constitue aujourd’hui une lumière pour les jeunes cinéastes, est l’œuvre de l’initiatrice du festival «Daoulaba», dédié à la promotion du coton malien, pour magnifier ce produit et montrer au reste du monde toutes les potentialités culturelles et artisanales de notre pays. Ledit festival, à travers ses activités culturelles, de formation et de sensibilisation, contribue à construire un pont entre les producteurs et les transformateurs du coton afin d’innover dans la créativité.
PAR MODIBO KONE