La cinquième promotion de l’Institut de formation des Maîtres (IFM), Julius NYERERE de Bamako, désormais sur le marché, a été baptisée au nom de Mme Kanté Oumou Sow, comptable de son état, non moins économe dudit établissement, en guise de reconnaissance aux loyaux services rendus par cette grave dame durant ses années de carrière bien remplie en faveur de l’école malienne. La cérémonie de baptême a eu lieu, hier jeudi, dans la cour de l’IFM à Hamdalaye, près du Lycée Prospère Kamara.
Étaient au rendez-vous, la marraine de la cérémonie, Mme Jacqueline Marie Nana ; la marraine de la promotion, Mme Kanté Oumou Sow ; la directrice de l’établissement, Mme Sissouma Matel Soumaré. On y notait également la présence du président et porte-parole de la promotion, Moctar Tahirou Dembélé ; le représentant des familles Sow et Kanté, Djouldé Sow…
C’est une cérémonie très riche en couleurs, marquée par des sketchs sur le rôle des parents d’élèves dans l’éducation des enfants, ainsi des prestations d’artistes et des comédiens, qui ont permis de donner à cet événement tout son sens.
En portant le nom de Mme Kanté Oumou Sow, la promotion 2015-2016 de l’IFM de Bamako a voulu reconnaitre le mérite de cette dame qui a consacré toute sa carrière à l’école et particulièrement aux élèves-maîtres de Bamako.
«Nous avons voulu, par cet acte, accompagner notre tante à la retraite après 36 années de carrière », a fait savoir Moctar Tahirou Dembélé.
Après avoir retracé le long parcours de Mme Kanté dans plusieurs établissements scolaires, à travers le pays, les élèves de la 5e promotion de l’IFM Julius NYERERE de Bamako ont rendu un vibrant hommage à leur marraine pour ses qualités de gestionnaire.
«Il en sera également ainsi pour chaque élève de cette promotion qui donnera le meilleur de lui-même pour être à la hauteur des défis», a assuré le président de la promotion.
Grâce à la disponibilité d’un corps professoral bien expérimenté et disponible, Mme Kanté dit ne point douter de la qualité de la formation reçue par les récipiendaires. La marraine a invité les futurs enseignants à être humbles, disponibles avant de réitérer sa disponibilité à accompagner les 17 41 élèves-maîtres de la promotion pour une carrière professionnelle bien remplie.
L’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, marraine de la cérémonie de sortie, s’est dit honorée d’autant plus que la promotion porte le nom d’une femme connue ‘’pour ses qualités de gestionnaires hors pair, mais aussi et surtout pour ses loyaux services rendus à l’FM.
Aux récipiendaires, elle a indiqué que l’enseignant est avant tout « un citoyen hors du commun : c’est un formateur, un éducateur, un pédagogue dévoué au service de l’éducation ».
Elle ajoute : «Votre fonction est un sacerdoce, une fonction sociale, dominée par un éternel souci d’assurer la promotion de l’homme que vous enseignants avez au préalable, appris à connaitre et à respecter. Vous êtes le guide au double plan intellectuel et moral des apprenants, ces âmes malléables que vous devez pétrir, puis modeler ».
Selon Mme Togola, un enseignant se doit d’être compétent, c’est-à-dire maitriser la matière qu’il enseigne, un fin pédagogue. La véritable autorité de l’enseignant, dit-elle, « ce n’est ni l’extrême sévérité encore moins la brutalité qui donnent au maître de l’ascendance sur ses élèves, c’est son savoir-faire, savoir agir, son souci de l’équité, son amour du travail bien fait et ses compétences qui lui valent le respect et la considération de tous », a-t-elle conseillé.
Notre pays a besoin de ressources humaines de qualité, donc, ces 1741 maîtres constituent des espoirs qui n’ont point le droit de décevoir la nation, a indiqué l’élue de la CV du District de Bamako à l’Assemblée nationale.
Au nom des familles Sow et Kanté où est issue Mme Kanté Oumou Sow, M. Djouldé Sow a salué le choix porté sur une des leurs pour porter le nom de la promotion. Il a exprimé sa joie et sa reconnaissance aux responsables de l’IFM avant de formuler des bénédictions pour le succès de cette promotion.
Au nom du corps professoral, Alou Dao a invité les futurs enseignants à puiser dans leur expérience et leur talent pour être à la hauteur de la mission confiée à eux. Car, indique-t-il, « c’est dans le moule de l’âme de l’enseignant que se façonne l’âme du peuple ».
Par Sidi Dao