Bamako - La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a révisé vendredi à la baisse le bilan de la double attaque qui l’a frappée mardi soir à Gao, dans le nord du pays, indiquant que deux employés maliens d’un de ses sous-traitants avaient été grièvement blessés, et non tués.
Un précédent bilan de cette double attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), faisait état de quatre morts - un Casque bleu chinois et trois civils (un Français et deux Maliens travaillant pour l’ONU) - et douze blessés.
"Le bilan définitif des attaques du 31 mai qui ont ciblé le camp Elevage de la Minusma et celui d’une compagnie associée des Nations unies indique que les agents de sécurité maliens de cette dernière ont été grièvement blessés et non pas tués comme initialement rapporté dans le communiqué" publié le soir même, a précisé vendredi la Mission de l’ONU.
Ces deux gardes maliens "sont actuellement à l’hôpital régional de Gao", ajoute la Minusma dans un communiqué.
Le dernier bilan s’établit donc à deux tués, un Casque bleu chinois et un expert français d’une société prestataire pour le Service des Nations unies de lutte contre les mines (UNMAS), quatre blessés graves (deux Casques bleus chinois et les deux agents maliens), et onze blessés légers, selon le texte.
Depuis près de 15 jours, les attaques contre l’ONU au Mali se succèdent.
Le 29 mai, cinq Casques bleus togolais ont péri dans une embuscade dans la région de Mopti (centre). Une autre attaque, le 18 mai, a fait six morts parmi les Casques bleus tchadiens près d’Aguelhok (nord-est). Elle a été revendiquée par un cadre du groupe jihadiste malien Ansar Dine, allié à Al-Qaïda.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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