PARIS/BAMAKO - L'aviation française a bombardé dans la nuit de samedi à dimanche des positions des rebelles islamistes dans le nord du Mali, non loin de la frontière algérienne, quelques heures seulement après la visite de François Hollande à Tombouctou et à Bamako.
Porte-parole de l'armée française, Thierry Burkhard a déclaré que les raids avaient visé des dépôts logistiques et des centres d'entraînement des groupes armés islamistes au nord de Kidal. Il a ajouté que ces frappes avaient été "importantes".
Ces bombardements aériens ont été menés dans les environs de Tessalit, l'une des portes d'accès à l'Adrar des Ifoghas, vaste massif montagneux où se seraient réfugiés les islamistes armés après avoir fui les grandes villes du nord du Mali face à la progression des armées française et malienne.
Selon des sources militaires maliennes, des combats ont par ailleurs opposé samedi des soldats français et maliens à des hommes d'Ansar Dine dans les environs de Kidal.
Des hélicoptères d'assaut et des avions de transport de troupes français acheminant des forces spéciales ont quitté Gao pour renforcer les contingents de la France et du Tchad stationnés à l'aéroport de Kidal.
La ville de Kidal elle-même est contrôlée par les autonomistes touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui s'y sont installés après la fuite des combattants d'Ansar Dine lundi.
Profitant du chaos régnant à Bamako à la suite d'un coup d'Etat militaire en mars 2012, le MNLA s'est emparé du nord du Mali le mois suivant avant d'être évincé par ses alliés islamistes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mujao et d'Ansar Dine.