Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, ne cache plus sa peur : “L’accord de paix n’avance pas, j’ai bien peur qu’on puisse en arriver à un blocage”. La peur du RSSG est d’autant plus justifiée que le blocage persiste dans la mise en œuvre de l’accord.
Le gouvernement et les groupes armés ne sont pas parvenus à un compromis sur la mise en place des autorités intérimaires. Aucune date n’est pour le moment fixée. La situation apparaît comme une victoire de l’opposition qui avait attaqué la loi de mise en œuvre des autorités intérimaires devant la Cour constitutionnelle.
Sur les ondes de Studio Tamani, Alkaïdi Touré, un député de l’opposition, élu à Diré, ironise : “Vous avez fait un accord qui n’est pas bon et vous voulez que les gens l’acceptent, c’est difficile à passer”. En tout cas, tout semble indiquer que l’accord de paix va engendrer plus de problèmes qu’une solution acceptable pour tous. Une partie de la population au nord se prépare à s’opposer à l’application de certaines mesures.
DAK