La 12e session du comité bilatéral frontalier maliano-algérien tenue à Bamako du 1er au 2 juin 2016 à Bamako a permis aux deux pays de traiter des questions de fond comme les nouvelles menaces et l’intégration des communautés.
C’est sous la houlette des ministres de l’Administration territoriale du Mali, Abdoulaye Idrissa Maïga, de l’Intérieur et des Collectivités locales de l’Algérie, Noureddine Bedoui, que les travaux du comité bilatéral frontalier Mali-Algérie ont eu lieu jeudi dernier.
Les experts de deux pays ont évalué la coopération bilatérale frontalière et examiné les voies et moyens de la diversifier, la renforcer et l’adapter aux réalités et priorités du moment, selon le communiqué conjoint publié aux termes de la rencontre.
Les deux ministres se sont félicités de la tenue de ces assises qui ont ouvert de nouvelles perspectives pour une coopération plus étroite et plus diversifiée entre les deux pays. Au mieux, le bénéfice revient aux populations dans la zone frontalière, dans l’esprit des liens séculaires de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui unissent les deux peuples, ajoute le communiqué.
Toutes choses qui fondent l’optimisme de deux ministres qui ont profité de ce cadre pour exprimer leurs vives préoccupations devant la persistance des menaces sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne d’appartenance commune.
Au nombre de ces menaces nouvelles, les phénomènes du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée qui jouent négativement sur la stabilité des Etats et la cohésion des sociétés confrontées aux vulnérabilités liées au climat. D’où l’urgence, pour le Mali et l’Algérie, de conjuguer leurs efforts pour lutter efficacement contre ces menaces.
L’ombre de l’accord de paix
Cette 12e session a été très animée sur les questions liées à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation. Les deux pays ont tenu à souligner la nécessité d’adapter leurs actions de coopération dans la zone frontalière aux objectifs de l’accord. Sur ce sujet, le Mali a réitéré sa reconnaissance à l’Algérie pour le rôle qu’elle a joué dans la promotion de la paix et la réconciliation au Mali.
L’Algérie a renouvelé son engagement à rester au côté du Mali pour l’accompagner dans ses efforts pour consolider la paix et la réconciliation nationale. Fait marquant, l’élargissement de la composante du comité bilatéral frontalier aux deux nouvelles régions de Taoudénit et de Ménaka.
Hormis ces questions, les domaines prioritaires de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, des échanges commerciaux, de l’énergie, des mines, des transports et des travaux publics, de l’industrie, de l’habitat et de l’urbanisme, de la poste et des technologies de l’information, de la santé, de l’éducation, de la culture et des sports, du tourisme et de l’artisanat, des ressources en eau, de la formation professionnelle, des affaires religieuses, de l’administration territoriale, de la sécurité et de la libre circulation des personnes et des biens, ont été traités par les experts.
Une de recommandations fortes de la 12e session est la relance des concertations entre les walis et les gouverneurs des régions concernés, d’où l’organisation d’une rencontre en décembre 2016.
La 13e session du comité bilatéral frontalier algéro-malien se tiendra en Algérie en 2017.
A. M. C.