Le chef autoproclamé de la république arabe sahraouie démocratique, Rasd, est mort le mardi 31 mai 2016. Des dépêches laconiques de certaines agences de presse ont passé en filigrane la nouvelle de la disparition de celui qui dirigeait le front Polisario depuis le territoire algérien. Un front politico – militaire né en Algérie depuis des dizaines d’années et qui continue de polluer le climat de bonne entente dans la région Nord de l’Afrique. Car, sur la question du Sahara marocain, ce front a toujours servi d’instrument à la politique étrangère algérienne. Mohamed Abdelaziz et consorts n’étant alors que des marionnettes.
C’est pourquoi à l’annonce de son décès, le monde diplomatique n’y a vu qu’un ouf de soulagement. ” C’est une épine de moins “, ” Non ! Mohamed Abdelaziz ne représentait rien dans le règlement de la question du Sahara marocain, entendait-on.. Parmi tant d’autres égarés, il ne servait que les intérêts algériens, renchérit un autre.
Tout compte fait, dans son pays natal, le Marx, les observateurs auront remarqué que la vie ne s’était même pas ralentie. Les gens vaguaient à leurs occupations comme d’habitude.
Au pays, l’on a certes pris note du décès de l’homme. Et comme pour tout décès, cela a paru regrettable pour la famille et les proches.
Mais, beaucoup de ses concitoyens estimaient que c’était un non – évènement d’un point de vue politique. Et qu’il n’aurait aucun impact sur le dossier de leur Sahara.
Ce qui ne devrait pas surprendre car le défunt (Mohamed Abdelaziz) tout comme le mouvement séparatiste (front polisario) auquel il appartenait, n’étaient que des figurants et non des acteurs du dossier du Sahara marocain.
L’un et l’autre étaient et demeuraient contrôlés ailleurs, plus précisément en Algérie. Ce pays joue en effet un rôle majeur dans la persistance du conflit artificiellement crée autour du Sahara marocain. Ce n’est un secret pour personne dans le monde d’aujourd’hui que l’Algérie contrôle de bout en bout le polisario.
Puisque le ridicule ne tue plus en Afrique, des observateurs ont pu noter que le défunt Mohamed Abdelaziz avait toujours été impliqué personnellement dans les projets déstabilisateurs de l’Algérie à l’encontre du Maroc, son pays natal.
Ses liens avérés avec les régimes totalitaires de Kadhafi et Fidel Castro n’échappaient à personne. Des enfants sahraouis des camps de réfugiés de Tindouf (Sud – Ouest algérien) étaient envoyés à Cuba pour on ne sait quoi. Tout ce que l’on sait, c’est que beaucoup d’entre – eux étaient contraints à la prostitution par la suite.
Mohamed Abdelaziz s’en est maintenant allé.
Il laisse dernière lui un mouvement gangréné par la corruption, les trafics en tous genres, les détournements de l’aide humanitaire, etc. Son règne à la tête du polisario a été caractérisé par les multiples violations des Droits de l’Homme et l’enrichissement illicite. Le sinistre défunt a été régulièrement cité dans l’acquisition de biens immobiliers en Europe, notamment en Espagne.
Cela dit, un proverbe de chez nous dit en substance ceci : ” Une femme ne saurait jeter son enfant même si c’est un serpent “. Malgré son reniement de la mère patrie, son égarement dans le désert rocailleux algérien, Mohamed Abdelaziz ne dormirait mieux nulle part qu’au Maroc. Durant le week – end, l’Agence de presse espagnole, ” EFE “, rapportait ainsi que le gouvernement marocain avait indiqué que Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier, sera enterré à Bir Lahlou, en terre marocaine, et non en Algérie. Avant d’ajouter que le Maroc considérait le défunt comme citoyen marocain avant tout. Comme quoi l’exil a toujours une fin. ” Rien ne vaut la mère patrie “, enseigne le sage.
B. Koné